*456.— Q. Quels sont les principaux commandements de l’Église ?
R. 1. Les fêtes tu sanctifieras,
Qui te sont de commandement.
2. Les dimanches messe entendras,
Et les fêtes pareillement.
3. Tous tes péchés confesseras,
A tout le moins une fois l’an.
4. Ton Créateur tu recevras,
Au moins à Pâques humblement.
5. Quatre-temps, vigiles jeûneras,
Et le carême entièrement.
6. Vendredi, chair ne mangeras,
Ni jours défendus mêmement
7. Droits et dîmes tu paieras,
À l’Église fidèlement.
*457.— Q. Sommes-nous obligés d’observer les commandements de l’Église ?
R. Oui, nous sommes strictement obligés d’observer les commandements de l’Église, parce que c’est Jésus-Christ lui-même qui lui a donné le pouvoir de faire des lois auxquelles il veut que nous obéissions.
— On appelle commandements de l’Église les lois faites par ceux qui gouvernent l’Église.
Jésus-Christ a prescrit l’obéissance aux commandements de l’Église quand il a dit à ses apôtres, et en leur personne à leurs successeurs: “Celui qui vous écoute, m’écoute; celui qui vous méprise me méprise”.
Ce n’est pas pour multiplier nos obligations que l’Église a ajouté des commandements aux commandements de Dieu, mais afin de régler pour tous les chrétiens une manière commune d’accomplir certains commandements de Dieu en déterminant la manière d’y obéir. Ainsi le premier et le second commandements de l’Église qui prescrivent de sanctifier certaines fêtes et d’assister à la messe les jours de fête et le dimanche, nous apprennent les moyens de remplir les préceptes imposés par le premier et le troisième commandements de Dieu, qui nous ordonnent d’adorer et d’aimer Dieu et de garder le dimanche dévotement.
*458.— Q. Que nous ordonne le premier commandement: “Les fêtes tu sanctifieras, qui te sont de commandement” ?
R. Le premier commandement nous ordonne de sanctifier les fêtes d’obligation déterminées par l’Église.
— En détruisant l’inversion des mots du commandement, on aura: “ Tu sanctifieras les fêtes qui te sont de commandement”, c’est-à-dire les fêtes qui te sont commandées. Une fête est un jour particulièrement consacré à un souvenir et à des actes de religion.
Une fête d’obligation est une fête qu’on est obligé de sanctifier comme le dimanche.
Sanctifier une fête, c’est la célébrer saintement.
459.— Q. Pourquoi les jours de fête ont-ils été institués par l’Église ?
R. Les jours de fête ont été institués par l’Église pour nous rappeler les grands mystères de la religion, les vertus et la gloire des saints.
— Par mystère on entend ici les événements les plus considérables de la vie de Jésus-Christ, comme sa naissance, sa passion, sa résurrection, etc.
L’Église par ses fêtes nous rappelle les vertus et la gloire des saints, pour remercier Dieu des grâces qu’il leur a faites et pour nous engager à les prier et à imiter leurs exemples.
460.— Q. Comment devons-nous sanctifier les fêtes d’obligation ?
R. Nous devons sanctifier les fêtes d’obligation de la même manière que les dimanches, en assistant à la messe et en nous abstenant des œuvres serviles.
— Pour bien sanctifier les dimanches et les fêtes d’obligation, il ne suffit pas d’aller à la messe et de s’abstenir des œuvres serviles, ce n’est là que le strict nécessaire pour ne pas commettre un péché mortel. On ne saurait dire que réellement on a sanctifié le dimanche quand on s’est contenté de prendre une demi-heure ou même une heure pour entendre la messe. Il faut encore faire d’autres actes de piété que l’Église laisse à notre choix, comme assister aux vêpres, au sermon, au salut du Saint Sacrement, aux prières publiques, etc.
461.— Q. À quoi nous oblige le deuxième commandement de l’Église: “Les dimanches messe entendras, et les fêtes pareillement” ?
R. Le deuxième commandement de l’Église nous oblige à assister, les dimanches et les fêtes d’obligation, à la sainte messe dès qu’on a sept ans révolus.
— Le deuxième commandement de l’Église signifie: Tu entendras la messe les dimanches, et les jours de fête comme les dimanches. L’enfant de 7 ans est “censé ” avoir l’âge de raison et donc, savoir ce qu’il fait. C’est pourquoi l’Église l’oblige à manifester sa foi, à participer aux cérémonies liturgiques de la messe et à observer ses commandements en exigeant sa présence aux offices d’obligation.
*462.— Q. Comment faut-il assister à la messe pour satisfaire au précepte de l’Église ?
R. Pour satisfaire au précepte de l’Église il faut entendre la messe tout entière, avec dévotion, respect et attention.
— Satisfaire à un précepte ou à un commandement c’est y obéir d’une manière satisfaisante.
Entendre la messe ne signifie pas entendre les paroles du prêtre qui la célèbre, mais y assister en y prenant part.
Entendre la messe tout entière, c’est arriver dès le commencement et rester jusqu’à la fin. C’est un péché de ne pas arriver par sa faute dès le commencement de la messe, et le péché est plus ou moins grand selon qu’on a manqué une partie plus ou moins considérable.
Assister à la messe avec dévotion, c’est y prier.
Assister à la messe, avec respect, c’est s’y tenir dans une posture convenable.
Assister à la messe avec attention, c’est s’occuper de ce qui se passe à l’autel sans penser à des choses étrangères au saint sacrifice.
Bien que ce ne soit pas une obligation, c’est cependant à la grand-messe qu’il faut, autant que possible, assister le dimanche et les fêtes d’obligation. La grand-messe est plus solennelle; ordinairement, on y prêche la parole de Dieu, et le curé, qui est le pasteur chargé par Dieu de conduire les âmes de sa paroisse, y donne ses avis et ses conseils, qu’il est très important d’entendre et dont il est très utile de profiter en les mettant en pratique.
Dieu ne s’est réservé qu’un seul jour par semaine, donnez-le-lui sérieusement. En semaine, nous sommes tellement pris, que nous trouvons difficilement le temps de penser à Dieu. Le dimanche et les fêtes sont là pour nous rappeler les vanités du monde, nos fins dernières et la nécessité de ne pas reléguer au second rang notre éternité à préparer.
463.— Q. Est-ce un péché mortel de ne pas entendre, ou d’empêcher quelqu’un d’entendre la messe, les dimanches et fêtes d’obligation ?
R. Oui, c’est un péché mortel: 1. de ne pas entendre la messe un dimanche ou une fête d’obligation, à moins d’une raison grave; 2. d’empêcher, sans raison suffisante, quelqu’un d’assister à la messe.
*464.— Q. Qu’entendez-vous par ce troisième commandement: «Tous tes péchés confesseras, à tout le moins une fois l’an» ?
R. Par ce commandement, j’entends que nous sommes tous obligés, sous peine de péché mortel, d’aller à confesse au moins une fois par année.
— En d’autres termes: “Tu confesseras tous tes péchés au moins une fois par an”.
L’Église, par son commandement, n’oblige sous peine de péché mortel à aller à confesse qu’une fois par année, mais en disant qu’il faut se confesser au moins une fois, elle indique clairement qu’elle désire nous voir fréquemment recourir au sacrement de Pénitence.
L’Église n’a pas fixé l’époque de l’année où l’on doit aller à confesse; il n’est donc pas nécessaire que ce soit à Pâques. Il faut remarquer que ce troisième commandement de l’Église nous ordonne de faire une bonne confession et non une confession quelconque. Par conséquent, celui qui durant l’année n’aurait fait qu’une ou plusieurs confessions sacrilèges ou nulles, n’aurait pas accompli le précepte et aurait péché mortellement contre le troisième commandement de l’Église.
*465.— Q. A quoi s’exposent ceux qui se contentent d’aller à confesse une fois par année ?
R. Ceux qui se contentent d’aller à confesse une fois par année, se privent des grâces du sacrement, s’exposent à s’endurcir dans leurs mauvaises habitudes et à mourir dans le péché.
— S’endurcir dans de mauvaises habitudes, c’est ne plus faire de cas des péchés dans lesquels on tombe, n’en avoir aucun regret et ne faire aucun effort pour s’en corriger.
Il est bon de se confesser à l’époque fixe ou dans certaines circonstances particulières, comme la veille des grandes fêtes, même quand on n’a pas commis de péché mortel. Mais quand a eu le malheur de tomber dans le péché mortel, on devrait aller à confesse aussitôt que possible sans attendre une époque déterminée ou une occasion spéciale, pour ne pas s’exposer à tomber en enfer si l’on était surpris par la mort; il faut faire pour son âme au moins ce que l’on fait pour son corps. Quand on se blesse gravement, on n’attend pas une occasion ou une date fixée d’avance pour aller chercher le médecin, on le fait appeler immédiatement; il faut de même recourir au sacrement de Pénitence dès qu’on est tombé dans le péché mortel.
*466.— Q. Les enfants sont-ils aussi tenus d’aller à confesse ?
R. Oui, les enfants sont tous tenus d’aller à confesse quand ils ont l’âge de discrétion, c’est-à-dire quand ils ont assez d’intelligence pour offenser Dieu mortellement, ce qui a lieu vers l’âge de sept ans.
— L’âge de discrétion signifie la même chose que l’âge de raison.
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Celestin
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