Appel douloureux du Saint-Père «Arrêtez de verser le sang de l'homme !»

le samedi, 01 mai 1999. Dans Jean-Paul II

Dieu, notre Père, Père de tous les hommes, Père infiniment bon, Père Tout-Puissant, Père largement miséricordieux,

En cette année qui vous est consacrée, Pour que toute personne sur terre

Puisse vous connaître, vous aimer et vous glorifier, Nous vous demandons deux grandes grâces, Qu'il est impossible d'obtenir des hommes : La paix au Kosovo et dans tous les pays, Le pain quotidien distribué à tous.

La guerre et la faim tuent des millions de nos frères.

Extraits du message « Urbi et Orbi » du Souverain Pontife Jean- Paul II, pour Pâques 1999. Appel du Pape aux Autorités de la république fédérale de la Yougoslavie afin qu'elles permettent l'ouverture d'un couloir humanitaire. (Osservatore Romano du 6 avril 1999)

4. Voici le jour où, comme les disciples, tout croyant est invité à proclamer la nouveauté surprenante de l'Évangile. Mais comment faire retentir ce message de joie et d'espérance, quand la tristesse et les larmes inondent tant de régions du monde ? Comment parler de paix quand les populations sont contraintes à fuir, quand on fait la chasse aux hommes et que l'on incendie leurs habitations ? Quand le Ciel est secoué par le bruit assourdissant de la guerre, quand sur les maisons retentit le sifflement des projectiles, quand le feu destructeur des bombes dévore les villes et les villages ? Arrêtez de verser cruellement le sang de l'homme ! Quand donc se rompra la spirale diabolique des vengeances et des absurdes conflits fratricides ?

5. J'invoque, auprès du Seigneur ressuscité, le don précieux de la paix, avant tout pour la terre martyrisée du Kosovo, où les larmes et le sang continuent à se mêler en un dramatique scénario de haine et de violence. Je pense à ceux qui sont tués, à ceux qui restent sans toit, à ceux qui sont arrachés à leur famille, à ceux qui sont contraints de fuir au loin. Que se mobilise la solidarité de tous pour que puissent enfin parler la fraternité et la paix ! Et comment rester insensible devant le flot douloureux d'hommes et de femmes du Kosovo, qui frappent à nos portes, implorant notre aide ? En ce jour saint, je me sens le devoir d'adresser un appel chargé de tristesse aux Autorités de la République fédérale de Yougoslavie, afin qu'elles permettent l'ouverture d'un couloir humanitaire qui permettra une aide aux populations massées aux frontières du Kosovo. Pour des actions de solidarités, il ne peut exister de frontières ; les couloirs de l'espérance sont toujours un devoir.

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