Sous quelle inspiration ?

le jeudi, 01 avril 1943. Dans Réflexions

Quelqu'un parle-t-il d'allocations familiales, le chœur des sociologues s'écrie : Très bien ; faites cela au plus tôt, la famille y gagnera, la vertu aussi. Ils disent vrai.

Quelqu'un demande-t-il un salaire plus équita­ble pour l'ouvrier, le chœur des sociologues n'a pas d'hésitation : Il y a longtemps que c'est urgent ; la vie matérielle de l'ouvrier y gagnera, sa vertu aus­si. Ils disent encore vrai.

Quelqu'un demande-t-il de meilleures écoles, à la portée de tous les enfants, même dans les cam­pagnes, c'est toujours la même unanimité : Nos enfants ont besoin de cela, leur éducation se fera mieux, leur vertu ne peut qu'y gagner. Ils disent toujours vrai.

Et nous pourrions continuer la liste.

Mais quelqu'un demande-t-il de mettre un terme au contrôle bancaire du crédit et d'instituer le Cré­dit Social pour permettre tout ce qui précède, les neuf-dixièmes et demi des mêmes sociologues in­terviennent : Il faut d'abord faire la réforme des mœurs ; lorsque les hommes observeront fidèlement les commandements de Dieu, si le système ne fonc­tionne pas mieux, il sera toujours temps d'y voir.

Pour les réformes qui ne dérangent pas les con­trôleurs du crédit, elles sont admises pour aider l'homme à mieux pratiquer la vertu. Mais pour une réforme qui touche aux privilèges des contrô­leurs du crédit, la pratique de la vertu est posée comme condition préalable.

Pourquoi cette différence ? Qui, ou quelle influen­ce l'inspire ?

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