M. Gagnon, de Chicoutimi

le lundi, 15 avril 1946. Dans Réflexions

M. Gagnon s'oppose au prêt d'un milliard et quart à l'Angleterre. À la Chambre des Communes le 25 mars :

"Je trahirais le mandat que m'ont confié les élec­teurs et les électrices de mon comté, si je votais en faveur du cadeau de $1,250,000,000 à la Grande-Bretagne, et je serais honni des travailleurs du sol et des usines si je me faisais complice d'une action de nature à alourdir le fardeau fiscal qu'ils ont déjà tant de misère à porter...

"Sommes-nous en peine de nos millions ? Prê­tons-en quelques-uns aux ouvriers pour qu'ils se construisent des maisons convenables, aux fils des cultivateurs pour leur permettre de s'établir sur des terres... Distribuons cet argent à nos conci­toyens sous formes de prêts ou de diminutions d'impôts, afin qu'ils soient plus heureux et, ainsi, plus réfractaires aux appels révolutionnaires des fomentateurs de désordre et des apôtres de l'évan­gile du maréchal Staline."

Remarquons, au début, le souci qu'a le député de se conformer à l'opinion bien connue des élec­teurs et des électrices de son comté. Ce souci des électeurs se généralisera à mesure que s'étendra et se fortifiera l'Union des Électeurs.

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