Le cadran politique

le dimanche, 15 août 1943. Dans Réflexions

Le cadran politique n'est pas toujours facile à lire. Mais il est tout de même une conclusion que tout le monde tire après les élections provinciales d'Ontario et après les élections fédérales dans qua­tre comtés :

Le peuple en a assez, il en a trop, de la politique de guerre, excessive pour le Canada, des rationne­ments, des restrictions des taxes, des enquêtes, des perquisitions, des formules, de la bureaucratie, du carcan.

Ceux qui ont eu l'occasion de voter ont voté majoritairement contre tout cela, malgré les inter­ventions d'une pléiade de ministres et de députés-moutons.

L'électeur a voté contre quelque chose. A-t-il voté pour quelque chose ? Cela, c'est une autre question.

Chaque vote d'opposition est d'abord un vote contre. Et il suffit généralement de sentir, sentir ce qu'on n'aime pas, pour voter contre.

Mais, pour voter pour quelque chose, pour quel­que chose de défini, il faut plus que sentir ce qui fait mal, il faut comprendre ce qui serait bien.

Le vote POUR demande plus d'intelligence et plus d'étude que le vote CONTRE. On a atteint le degré du vote CONTRE. Mais nous doutons fort qu'on ait atteint le degré du vote POUR.

Nos lecteurs assidus comprennent très bien ces réflexions.

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