D'un qui nous comprend

le lundi, 15 mars 1943. Dans Réflexions

La lettre suivante est datée du 27 février :

Cher Monsieur Even,

Je tiens à vous féliciter, bien qu'un peu tardive­ment, pour votre article de Vers Demain du 1er février 1943 : "À propos de contrôle".

Votre comparaison du sang humain est d'autant plus juste qu'elle n'est en somme que le développe­ment de la parole de Pie XI : "Ce pouvoir (concentration des richesses...    accumulation d'une énorme puissance... pouvoir économique discrétionnaire) est surtout considérable chez ceux qui, dé­tenteurs et maîtres absolus de l'argent, gouvernent le crédit et le dispensent selon leur bon plaisir. Par là, ils distribuent en quelque sorte le sang de l'orga­nisme économique dont ils tiennent la vie entre leurs mains si bien que sans leur consentement nul ne peut plus respirer." (Quadr. Anno. IIIe Partie, Dictature économique.)

Quand un catholique a Pie XI de son côté, dans l'ordre économique, il lui est assez facile, non pas de les comprendre, mais de subir certaines persécu­tions. Si Pie XI n'en a pas subi, c'est parce que son rôle se bornait à l'énoncé des principes ; c'est quand on veut les mettre en pratique, quand on veut nom­mer des "noms" et mettre des points sur les "i" que les choses se corsent. Il y en aura toujours assez pour proclamer les "beaux" principes ; vous, vous voulez les appliquer. On vous admire en silence, même quand on n'ose pas signer par peur de repré­sailles.

G. PEUR

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