Coupures criminelles

le jeudi, 01 janvier 1998. Dans La politique

par Rolland Tessier

Pourquoi nos gouvernements coupent-ils dans les fonctions publiques et autres ?...

En cette fin de siècle, qui fut un siècle de progrès et d'abondance, nos gouvernements de tous niveaux coupent dans les services pour épargner de l'argent afin de satisfaire la soif des banquiers.

Ils coupent dans les emplois, ils coupent dans les services, même indispensables, comme les hôpitaux, pour engraisser la "tordeuse" (la Haute Finance).

Les gouvernements, par leurs coupures, privent les citoyens des biens et services fabriqués et offerts par eux-mêmes les citoyens. Les raisons des gouvernements : manque d'argent, de chiffres.

Les gouvernements de chaque pays, actuellement, font toutes sortes de pirouettes pour couper dans les dépenses, même les plus essentielles, pour boucler leur budget "imbouclable".

Nos gouvernements ont l'audace, la cruauté de s'en prendre même aux plus pauvres des pauvres, les malades, en coupant dans les services de santé ; ils ferment totalement ou partiellement des hôpitaux que la société s'est construits elle-même au fil des années. Tout cela, à cause du manque d'argent-chiffre, disent-ils. Ils coupent en plus chez les assistés sociaux, les démunis, les vieillards, pour respecter un budget conçu par les banquiers-rongeurs.

Ça c'est criminel !

Fermer les hôpitaux, ça c'est criminel... ! Les hôpitaux ont tout l'emplacement nécessaire pour recevoir les malades de différents âges. Mais les malades attendent parfois jusqu'à deux jours, entassés dans les corridors des urgences, avant de voir un médecin. Pourtant, les infirmières et les médecins compétents ne manquent pas, les appareils les plus modernes sont à leur portée. Ce qui manque, ce n'est rien d'autre que des chiffres, de l'argent-chiffre.

C'est une vraie honte, que de laisser souffrir et même mourir nos malades dans les corridors des urgences d'hôpitaux, à cause d'un manque de chiffres !

Le mal est universel, dans tous les pays du monde, les banquiers ont décrété des coupures. Dans nos hôpitaux du Québec, on a coupé tellement dans le personnel, que les personnes qui sont encore en service sont obligées de courir à la journée longue pour secourir les malades et elles deviennent à bout de souffle. Les infirmières, les infirmiers, les médecins sont épuisés, exténués et énervés de voir les malades attendre en file. Ils ne doivent pas se plaindre de leurs fatigues pour ne pas être, à leur tour, remerciés de leurs services. Pour nos gouvernements modernes, c'est le dieu-argent qui doit être le premier servi. Oui, c'est vraiment une honte !

Nos gouvernements de tous les paliers vous diront : "Il faut bien couper, nous avons une dette à rembourser !". Parlons-en de cette prétendue dette qui se multiplie par elle- même, par les intérêts composés.

Le Canada a une dette de plus de 609 milliards $.

La province de l'Ontario a une dette de plus de 100 milliards $

La province de Québec a une dette de plus de 80 milliards $.

À qui devons-nous ces présumées dettes ? À qui devons-nous faire le chèque ? Nous ne le savons même pas, mais il faut payer. "Payez, les "caves", disent les financiers.

Messieurs du gouvernement fédéral, vous voulez couper à tout prix ? Bien, coupez ! mais coupez au bon endroit, coupez avec vos fournisseurs d'argent-chiffres, usuriers de toutes espèces, banquiers et autres. Reprenez votre dignité de souverains, reprenez votre pouvoir constitutionnel de créer vous-mêmes, sans dette ni intérêts, tout l'argent nécessaire aux gouvernements et aux citoyens du pays.

Nous, créditistes de Vers Demain, nous insistons, à temps et à contretemps, auprès du gouvernement fédéral pour qu'il accomplisse son devoir de souverain, en créant l'argent de la nation, selon les richesses du Canada. Ainsi, il ne serait plus question de dette nationale qui nous ruine tous.

Les provinces

Si Ottawa n'a pas l'échine pour couper avec les banquiers et pour remettre de l'ordre dans l'économie du pays, que les provinces relèvent le défi en établissant un système de crédit financier provincial, sans dette ni intérêts, selon les grandes richesses productives de leur territoire respectif.

Tout ce que les citoyens veulent, c'est de pouvoir se servir des services et des biens qui leur appartiennent. C'est l'ensemble des citoyens dans les provinces et dans le Canada qui produisent les valeurs qui sont offertes sur les marchés de chez nous.

Allons, hommes d'États, debout !

Pour plus de renseignements, lisons Vers Demain, et abonnons nos connaissances autour de nous. C'est le plus grand bien que nous puissions leur faire et le plus grand service à leur rendre.

Rolland Tessier

La tordeuse est une chenille dévastatrice qui s'en prend aux jeunes pousses, aux bouts des branches ou au sommet de certains arbres tels que les épinettes, les chênes et autres. Ces parasites peuvent faire mourir des forêts entières. Cela ressemble bien aux banquiers. R.T.

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