Bon fruit, bon arbre

le jeudi, 01 octobre 1942. Dans Réflexions

Le Crédit Social l'a rendu meilleur

Un abonné de Saint-Chrysostôme nous écrit :

"J'ai lu dans mon journal Vers Demain la lettre de Georges Cardinal, de Montréal, et j'ai eu honte de n'avoir pas fait ma part, comme tant d'autres apôtres de la bonne cause.

"Là, j'ai repris mon courage et je veux recommencer mon apostolat, malgré toutes les injures que je reçois, quoique je me fasse souvent traiter de communiste et que je fasse rire de moi par tous mes amis et par bien des gens de ma paroisse. Je pardonne tout, et j'éprouve une grande consolation dans le fond de mon cœur, quand je considère que je me sens plus chrétien depuis que j'ai compris le mouvement créditiste.

"J'ai déjà eu de la haine contre les riches, et j'ai déjà même presque reproché à Dieu de me faire tant de misère, de m'envoyer tant d'enfants, à moi qui étais si pauvre, alors que je voyais des riches qui auraient eu tous les moyens d'élever des enfants à ma place. Eh bien, je suis pauvre encore ; mais je n'ai plus les mêmes idées du tout depuis que j'étudie la doctrine créditiste. Je m'aperçois que j'ai beaucoup changé, car j'aime maintenant tout le monde, riches comme pauvres, et je demande pardon à Dieu. Je remercie Dieu tous les jours de m'avoir accordé la grâce de faire mon devoir jusqu'au bout, et je lui demande de me faire comprendre les choses dans le sens que je les comprends depuis que je suis créditiste.

"Je souffre maintenant avec plaisir ma pauvreté, en espérant que des jours viendront meilleurs ; et nous offrons tous nos sacrifices à la très sainte Vierge, notre Mère du Ciel. Ma femme est du Tiers-Ordre, et elle nous fait dire tous les soirs en famille, avec nos huit enfants, la Couronne Franciscaine à Marie, pour lui demander le relèvement de notre peuple canadien-français catholique.

"Et chose très curieuse : plus nous prions, plus nous sommes convaincus que le Crédit Social est bon ; et souvent, après une supplication à la très sainte Vierge, j'ai fait la remarque que j'avais plus de courage et je me sens plus enthousiasmé. Il me semble alors qu'une voix me dit : Marche donc, et va dire aux autres ce que tu sais ; malgré que tu es ignorant, il faut que tu parles ; dis au moins ce que tu sais.

"Et soyez certain que si je dis cela, c'est la vérité ; et vous pouvez constater que c'est vrai, puisque je vous envoie aujourd'hui sept abonnements à Vers Demain. Les extraits de l'allocution de Monseigneur Desranleau dans le journal du 1er août, l'article de Georges Cardinal dans celui du 15 août, m'ont ranimé, et je me suis remis à l'ouvrage, le cœur plein d'espoir et de joie."

Adélard BETOURNAY

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