Comment s'est réglée la grève de l'acier aux États-Unis ?
Les ouvriers ont obtenu une augmentation de salaire de 18½ sous de l'heure. Cette augmentation va coûter aux compagnies $160,000,000.
Mais, pour consentir l'augmentation, elle se sont d'abord fait autoriser par l'OPA à augmenter le prix de vente de leur acier. Cette augmentation leur vaudra un accroissement de profits bruts de $252,000,000. De plus, le Trésor déclara qu'il pourrait rembourser aux compagnies, pour les dédommager, des taxes pour un total de $149,000,000.
Conclusion : Sans tenir compte du remboursement fiscal, le trust de l'acier va gagner $92,000,000, parce que les consommateurs de l'acier vont payer $252,000,000 de plus.
Qui paie les frais ? — Le consommateur.
Et si le Trésor rembourse 149 millions, il devra bien prélever l'équivalent ailleurs, sinon diminuer les services sociaux. Qui paiera encore ?
Quant à l'augmentation de salaire des ouvriers, elle ne va pas leur profiter bien longtemps, car le coût de l'acier et des produits de l'acier augmentant, d'autres ouvriers voudront aussi des augmentations : c'est déjà commencé. Les produits de ces autres industries augmenteront de prix à leur tour.
À quoi bon des salaires plus élevés quand cette hausse des salaires fait monter le prix des choses que les salaires achètent ?
Mais ces grèves font l'affaire des agitateurs communistes.
Il y aurait une meilleure solution : les dividendes du Crédit Social.