Un dividende de $800 par mois pour acheter le beurre

Gilberte Côté-Mercier le vendredi, 01 août 1997. Dans Crédit Social

Un dividende de $800 par mois pour acheter le beurre

Tous capitalistes pour acheter les fruits du progrès

par Gilberte Côté-Mercier

Nos gouvernements sont si attristés qu'on ait des excédents de beurre, qu'ils ont inventé la formule des quotas pour obliger les fermiers à produire moins. Pleurer parce qu'on est trop riche, c'est bizarre... Qu'en pensez-vous ?

On a trop de beurre, c'est inquiétant ! Pourquoi inquiétant ?

Trop de beurre. Ce n'est pas sûr. Divisez les surplus de beurre entre 28 millions de Canadiens et vous verrez que le trop de beurre sera vite écoulé. Savez-vous, messieurs du gouvernement que ce serait une joie pour beaucoup de Canadiens de recevoir un cadeau de quelques livres de beurre ? Il y en a tant qui ne peuvent plus se payer du beurre à $3 la livre. Ils mangent de la margarine. Nos ancêtres étaient pauvres, ils s'éclairaient à la chandelle, mais ils mangeaient du beurre au Canada. Aujourd'hui, on se prive de beurre quand les entrepôts débordent de beurre et qu'on pourrait en faire davantage sans les quotas ? Comprenez-vous cela, messieurs du gouvernement ?

Eh bien, les créditistes vous disent que ce qui est inquiétant, ce n'est pas l'abondance de beurre, mais la disette de matière grise dans les cerveaux de nos législateurs, mandatés par les banquiers pour faire pleurer les grands sur l'abondance, afin de tenir les petits dans la disette en face d'une abondance de livres de beurre et de produits de toutes sortes voulus par le bon Dieu et multipliés par le progrès.

La richesse, ce n'est pas inquiétant. De la richesse réelle, comme du beurre, c'est réjouissant. Ce qui est inquiétant, c'est la disette d'argent pour acheter la richesse abondante.

Magasins pleins. Porte-monnaie vides. C'est ça qui est inquiétant. Ce sont les porte-monnaie vides qui sont inquiétants. Et pour cesser d'être inquiets, il n'y a qu'une chose à faire : c'est de remplir les porte-monnaie.

Magasins pleins Porte-monnaie vides

La solution : remplir les porte-monnaie, ajouter de l'argent dans les porte-monnaie pour leur permettre d'acheter du beurre. Et, sans aucun doute les entrepôts vont se vider.

Mais comment remplir les porte-monnaie, c'est le chômage ? Il faudrait donc créer des emplois ?

Si on crée des emplois pour élever plus de vaches, on va avoir encore plus de beurre ! Il faut remplir les porte-monnaie tout en laissant les gens en chômage. Il faut remplir les porte-monnaie sans faire travailler les gens. Leur donner un dividende pas gagné, quoi, un dividende gratuit, un dividende sans faire de beurre. Un dividende en argent, en dollars, en chiffres-argent, de $800 par mois à chaque Canadien. Et les Canadiens qui aiment le beurre achèteront tout le surplus de beurre.

Les banquiers voleurs

Le beurre est plus difficile à faire que l'argent. Et pourtant, on a trop de beurre et pas assez d'argent. Comment ça ? Parce que ce sont les vaillants Canadiens qui font le beurre, avec les champs du bon Dieu, avec les vaches et le progrès, et parce que ce sont les banquiers voleurs qui font l'argent dans un système bancaire à l'envers inspiré par Satan et béni par la loi.

L'argent, c'est facile à faire. L'argent, ce sont les chiffres. Les banques font les chiffres-argent. Seules les banques ont le droit de fabriquer les chiffres-argent. Et ces chiffres-argent qu'elles fabriquent, les banques les prêtent à intérêts aux Canadiens qui fabriquent le beurre et le reste. C'est de cette façon que les banques deviennent propriétaires de toutes nos maisons, de toutes nos fermes, de toutes nos entreprises. Ce système bancaire est voleur dans son essence.

Tout l'argent qui vient au monde est une dette sur le dos des producteurs, quand il devrait être un titre à acheter pour les consommateurs.

L'argent fabriqué par les banques est anti-social, quand l'argent devrait être de l'argent social, au service de la société et non pas pour le profit des fabricants d'argent.

Il faut que ce soit la société qui voie à la fabrication de l'argent en rapport avec le beurre produit et toutes les autres vraies richesses produites. Un argent-chiffre représentant exactement et vraiment les richesses vraies. Pas un argent-chiffres au gré des banquiers, prêté à intérêts pour la ruine des producteurs et propriétaires, et pour la misère des consommateurs.

Dividendes pour le progrès

Et quand les entrepôts débordent de surplus de produits, c'est de l'argent débordant qu'il nous faut, de l'argent qui vient gratuitement comme la grande partie de la production vient gratuitement par le progrès. Le progrès est gratuit, les machines fabriquent gratuitement, sans salaires. L'argent pour acheter les fruits du progrès, cet argent doit être gratuit comme le progrès. Un argent gratuit, ce n'est pas du salaire, mais des dividendes. Il faut des dividendes pour acheter le progrès. Les salaires continueront à payer le travail des hommes. Et les dividendes doivent être institués pour payer le progrès à distribuer aux hommes.

Un dividende social à tous et à chacun, parce que le progrès appartient, non pas à quelques-uns, mais à tous et à chacun. Aujourd'hui, ce sont les banques qui ramassent les fruits du progrès, les banques qui s'emparent de tous biens parce qu'elles s'approprient le progrès. C'est un vol monumental, la plus grande escroquerie de tous les temps.

Un dividende de $800 par mois donné à chaque Canadien. Un dividende social qui viendrait de la société, créé par la société, ne portant pas intérêts au bénéfice du créateur de cet argent, argent donné gratuitement à tous les consommateurs. Cet argent pourrait venir de la Banque du Canada, commandée par une loi sociale du Canada et non pas commandée par la Banque Mondiale.

Ainsi les Canadiens achèteraient le beurre et le reste des marchandises emmagasinées. Les Canadiens achèteraient selon leurs besoins et leurs propres décisions. Les Canadiens vivraient librement dans l'abondance en un pays et un siècle d'abondance.

Les Canadiens, les Américains, les Français, les Belges, tous les peuples de la terre, car il y a de l'abondance et du progrès dans le monde entier. Tous les citoyens du monde devenus chacun capitaliste.

Ça, ce n'est pas du socialisme, c'est du social. Ça, ce n'est pas du communisme, du collectivisme, c'est tous et chacun capitalistes. Ça, ce n'est pas de l'argent anti-social, c'est de l'argent social. Ce n'est pas du crédit anti-social, c'est du crédit social.

Problème résolu

Problème résolu, messieurs du gouvernement. Chapeau bas devant les créditistes qui ont plus de logique que les banquiers et les députés de toutes sortes qui interdisent l'abondance par toutes sortes de fausses mesures, comme les quotas, hausses des prix, etc.

Va-t-on enfin finir d'entendre une supposée élite nous chanter des folies à pleins gosiers et à pleins journaux et télévision ?

Guerres aux voleurs et aux fous

Les pauvres producteurs qui se font voler leurs fermes par les banquiers, devraient se lever comme un seul homme, pour faire la guerre aux voleurs dans le système, et aux fous qui suivent et appuient les voleurs.

De même, tous les consommateurs de beurre et autres produits abondants devraient se lever comme un seul homme pour faire la guerre au système bancaire, et à notre élite vendue aux financiers.

Cette guerre pacifique mais énergique, si tout le pays se levait pour la mener à bonne fin, cette guerre contre le système bancaire, elle empêcherait l'autre guerre sanglante.

Vous avez peur de la guerre sanglante, chers amis ? Vous avez raison. C'est la Banque Mondiale qui provoque, qui met en marche, et qui conduit cette guerre qui détruit bien des peuples. Notre tour viendra sans doute.

Faisons donc plutôt la guerre aux puissances d'argent, qui sont le pouvoir économique dans nos pays d'Occident. Faisons la guerre à l'athéisme communiste, qui est la forme politique des pouvoirs financiers du monde. Et nous nous battrons dans la vraie guerre, celle qui doit être faite.

Les banquiers du monde sont responsables du chômage. C'est eux qui veulent le chômage. C'est eux qui l'organisent, afin de permettre aux États de trouver des soldats pour la guerre. On changera bien vite les jeunes chômeurs en militaires. C'est facile. Ce sont les banquiers qui manigancent tout cela.

Il faut empêcher toute guerre sanglante. Il faut distribuer le beurre, pour cela, il faut un dividende.

Évidemment, pour ça, les hommes ont besoin du bon Dieu, avec ses anges et ses saints, ils vaincront les démons de la Haute Finance. Prions Dieu, avec notre chapelet. Convertissons-nous. Puis, rendons témoignage à la vérité, à la justice enseignée par Vers Demain. Faisons-nous apôtres de Vers Demain. Demandons les dividendes pour acheter le beurre, etc.

Demandons les dividendes pour régler la crise sans faire la guerre. Un dividende pour pouvoir continuer à construire les pays au lieu d'une guerre pour détruire les pays.

À genoux devant Dieu ! Et au combat par l'apostolat !

Gilberte Côté-Mercier

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