Réunions hebdomadaires

le vendredi, 01 mars 1946. Dans La vie créditiste

MONTREAL — Mardi soir, Salle Bovet (sous-sol), 2573 Ontario Est.

QUÉBEC — Mardi soir, Salle des Vétérans, 911/2 Christo­phe-Colomb, (2e étage).

TROIS-RIVIERES — Jeudi soir, 982 Champflour, Apt. 6. SHERBROOKE — Mercredi soir, Ecole du Centre. SHAWINIGAN — Mercredi soir, Poste No. 2.

LA TUQUE — Mercredi soir (excepté le 3e mercredi du mois), Hôtel-de-ville.

DRUMMONPVILLE — Samedi soir, 19 St-Lucien.

ASBESTOS -- Jeudi Soir, Hôtel-de-ville.

THETFORD — Vendredi soir, 104 rue Cyr.

GRANBY — Mercredi soir, 417 Notre-Dame.

ST-HYACINTHE •—• Dimanche, 4.00 p.m., 2408,Bourdages.

PLESSISVILLE — Mercredi soir, 161 St-Edouard.

VICTORIAVILLE — Mercredi soir, 16 St-Antoine.

LAUZON — Jeudi soir, 39 Mercier.

MONTMAGNY — Vendredi soir, salle publique.

EAST-BROUGHTON — Jeudi soir, salle du village.

CHICOUTIMI — Mercredi soir, salle cathédrale.

ARVIDA — Vendredi soir, 583 Hunt,

KENOGAMI — Jeudi soir, 16 $ Ste-Famille.

ROUYN    Mardi soir, sous-sol de l'Hôtel Albert.

VAL D'OR Lundi soir, 339 Avenue Centrale.


Après Guy Bousquet, Sylva

Il y a un an ou deux, c'est Guy Bousquet qui se chargeait d'attaquer le Crédit Social dans les co­lonnes du Canadien, l'hebdomadaire officiel du parti libéral. Cette année, les attaques sont si­gnées de Sylva. Mais elles rabâchent les mêmes arguments et piétinent dans la même mare.

Nous n'avons guère de temps ni d'espace à con­sacrer à Sylva. Les réponses déjà faites à Guy Bousquet, puis aux articles plus sérieux de Roger Vézina dans l'Action Catholique, ont déjà paru dans Vers Demain. Nous n'y reviendrons pas.

Sylva ignore ce dont il parle : Dans sa ponte du 15 février, il assimile le crédit provincial demandé par l'Union des Électeurs au crédit agricole, au crédit des caisses populaires, et à toute autre vul­gaire forme de prêt. L'Union des Électeurs n'a ja­mais demandé un mécanisme de dette.

"Nous voyons dans l'idée d'un crédit provincial le travestissement des autres et la doublure de nos Caisses Populaires", écrit Sylva.

Qu'il se tranquillise. Ce crédit provincial n'est point pour faire ce que d'autres institutions ac­complissent fort bien, mais justement pour accom­plir ce qu'elles ne peuvent pas accomplir elles-mê­mes. Nous avions des caisses populaires, même des banques, pendant la grande crise de 1930 à 1940. Et pourtant, les produits restaient dans les maga­sins et la misère dans les maisons. C'est cela qu'un crédit provincial, tel que demandé par l'Union des Électeurs, aurait évité.

Au reste, si Sylva n'aime pas le nom ni la pa­tente, nous ne sommes point si entichés d'une mé­thode plus que de l'autre. C'est le résultat que nous voulons : un gros pouvoir d'achat dans les maisons, en rapport avec la production offerte, et sans nous enrégimenter comme des animaux do­mestiques.

Sylva trouvera ailleurs dans ce numéro une sé­rie de demandes formulées par l'Union des Électeurs. Que ça soit un rouge, un bleu ou un sans-couleur qui les accorde, cela nous est parfaitement égal. Que le gouvernement se serve des banques, des caisses populaires ou d'autres institutions à son goût, cela nous est encore parfaitement égal, pourvu que le résultat vienne.


M. Bouchard revenu d'Ontario

Le 15 février au matin, M. Louis-Philippe Bou­chard rentrait à Montréal après un bon mois passé en Ontario, surtout dans la région de Sudbury. Dès le midi, il prenait le train pour Québec, d'où il se rendait à Ste-Justine de Dorchester.

À Saint-Charles

St-Charles, Ont., est une paroisse du comté de Nipissing. C'est M. Charles Trottier, ancien maire et fervent créditiste, qui tint à y faire venir M. Bouchard.

Le dimanche 3 février, M. Bouchard, déjà avan­tageusement connu dans la région, fut annoncé au prône et put parler pendant deux heures à une belle assistance réunie dans la salle paroissiale. La Marseillaise créditiste et des chants du terroir agrémentèrent la réunion, qui se termina par 23 abonnements de deux ans à Vers Demain.

MM.Charles Trottier, Eugène Bédard et Ger­main Lafontaine accompagnèrent tour à tour M. Bouchard dans les rangs de la paroisse. Accueil généreux partout. Aujourd'hui, plus de cent fa­milles de St-Charles lisent le journal Vers Demain.

À Sturgeon Falls et North Bay

Sur le chemin du retour, M. Bouchard s'est arrêté une journée à Sturgeon Falls, y levant plus de 15 abonnements, et quelques jours à North Bay, où il a aussi de beaucoup augmenté le nom­bre des abonnés.

À North Bay, la réunion principale eut lieu chez M. Damase Moreau : M. Bouchard y parla des progrès de l'Union des Électeurs en Nouvelle-France.

M. Alfred Thibault, propagandiste créditiste à North Bay depuis quelques années, accompagna le missionnaire dans les familles. Ce M. Thibault, cuisinier à l'hôtel St-Régis, fit servir à M. Bou­chard, avant son départ, un dîner où il fut entouré de quelques fervents créditistes de l'endroit.


Récompense de guerre ?

Dans une même déclaration, faite à Ottawa le 11 février, l'Hon. C.-D. Howe, ministre de la Re­construction, nous apprend que :

1.—Le Canada a besoin de 300,000 nouvelles mai­sons ;

2.— Seulement 50,000 nouvelles maisons seront bâties cette année ;

3.— Il y a encore 300,000 Canadiens dans les for­ces armées ;

4.— Il y a 250,000 chômeurs au Canada ;

5.— Les exportations seront maintenues à un niveau élevé au cours de 1946 et 1947.

Pour un plat, en voilà un. Le Canada ne peut construire que le sixième des maisons qu'il lui faut, et il peut quand même se payer le luxe de tenir 300,000 jeunes gens immobilisés inutilement sous les armes, de maintenir 250,000 autres pro­ducteurs dans le chômage et d'alimenter un haut niveau d'exportations.

Est-ce Hitler ou sont-ce les fous d'Ottawa qui nous ont mis dans un pareil galimatias ? Est-ce pour récompenser le Canada de sa généreuse par­ticipation à la guerre ?

M. Howe a aussi dit aux journalistes que l'in­dustrie de la construction manque d'hommes de métiers compétents. Il n'y a pas de compétences parmi les 550,000 Canadiens paralysés dans l'ar­mée ou dans le chômage ? La race canadienne ne produit-elle plus que des experts en destruction ?


Ruiné par la paix

Il nous écrit et se dit "un petit Canadien fran­çais" que la fin de la guerre a jeté dans le chemin.

Machiniste de son métier. Marié. Un enfant. Il avait un bon emploi — dans une industrie de guer­re. Il s'acheta une petite maison de 19 x 25 pieds à Belœil. Pas payée comptant, non, il la paierait mois par mois avec une partie de son salaire.

Mais la guerre a pris fin. Fin de l'emploi. Fin du salaire. Fin des moyens de paiements. Et une dette de $2,700 sur le dos.

Notre jeune papa a du cœur. Il se présente au Service Sélectif. Il parcourt les bureaux l'un après

l'autre. Rien : la guerre est finie, les commandes sont tombées.

Adieu les beaux rêves du chez-soi, du foyer heu­reux ! Notre homme doit se contenter de l'assu­rance-chômage, quelques piastres par semaine. La mère doit s'engager au service des autres pour avoir quelques autres piastres pour vivre. La fillet­te est, pendant ce temps-là, confiée à une autre famille. Dispersion !

Est-ce pour avoir cela qu'on'est battu ?

Arsène Desautels — c'est son nom — se deman­de s'il faut que la haine lève les nations les unes contre les autres, pour qu'on ait le droit de gagner sa vie au Canada. Et il ajoute, ce que nous croyons : "Ces réflexions pourraient sans doute être faites par des milliers d'autres compatriotes."


Pas assez communautaires

Un correspondant nous écrit que des communis­tes, qui travaillent avec lui, trouvent le Crédit Social trop compliqué. "Où le gouvernement va-t-il prendre l'argent ? demandent-ils encore.

Pour eux, communistes, c'est bien plus simple, disent-ils. L'argent, ce seront les heures de travail. Le prix des marchandises sera évalué en heures de travail. l'État s'emparera de tout, de la terre, de la machinerie, et fera tout fonctionner. Puis il récompensera en donnant des récépissés pour les heures de travail. Ainsi, tout irait à l'avantage des travailleurs.

Les communistes ne sont pas assez communau­taires, malgré leur nom. À quoi auront donc droit le bébé, l'enfant d'école, le malade, le vieux, les mamans qui restent à la maison, si seules les heures de travail donnent des titres aux produits ?

Et comme le progrès supprime de plus en plus le travail de l'homme, le régime d'heures de tra­vail laisserait crever de plus en plus d'hommes.

Mais il n'y a pas rien que les communistes qui ont les yeux bouchés sur la propriété communale du progrès et sur l'inévitabilité des loisirs généra­lisés avec les développements de la science appli­quée. Les toqués de l'embauchage intégral pour­raient leur donner la main en bien des circonstan­ces. Eux aussi cultivent la marotte du travail for­cé.


Hello ! embauchage intégral

Le Manchester Evening News du 16 novembre 1945 annonce qu'un tisserand de Bradford, M. C.-H. Baddeley, a inventé un métier à tisser sans navette. Un tisserand et son assistant, peuvent conduire 24 de ces machines. Le métier peut pro­duire en continuité du drap fait de coton, de laine, de jute, d'amiante et même de fibre de verre ou d'herbe marine.

* *

Le News Chronicle d'Angleterre, du 25 janvier, annonce qu'aux chantiers maritimes de Vickers­Armstrong, il n'a fallu que cinq minutes pour pla­cer la première cloison préfabriquée d'acier soudé au nouveau paquebot Orcades, de 29,000 ton­neaux. La pièce d'acier ainsi apportée par une grue mobile pesait 27¾ tonnes et n'avait pris que quatre jours à préparer dans les ateliers de la com­pagnie.

Aux jours du rivet, il aurait fallu dix jours d'ou­vrages à des vingtaines d'hommes pour préparer les plaques et deux jours et demi aux riveteurs pour les placer.

* *

Vingt-quatre métiers à tisser conduits par deux hommes... Cinq minutes seulement pour faire le travail de deux jours et demie en construction de navires... Que vont dire les fervents de l'embau­chage intégral ? Ne marche-t-on pas plutôt — et logiquement — vers le désembauchage de plus en plus prononcé ? C'est d'ailleurs conforme aux as­pirations de l'homme, qui a toujours cherché à ob­tenir le plus possible avec le moins d'efforts pos­sibles.


Une escouade par paroisse

Quand va-t-on commencer la grande campagne d'organisation de l'Union des Électeurs, en vue de l'élection d'un parlement des électeurs ? — À la mi-avril.

Que faudra-t-il faire pour cela ? — Aller aux électeurs.

À quels électeurs ? — À tous.

Où trouvera-t-on les électeurs ? — Il y en a qui viendront aux assemblées convoquées à cette fin ; mais la plupart resteront dans leurs maisons, et c'est là qu'il faudra leur porter le message.

Alors, il faudrait dans chaque paroisse un grou­pe actif pour s'en occuper ? — Justement, et c'est pour cela que-nous disons : Au moins une escouade par paroisse.

*    *

Qu'est-ce que l'escouade ? — Ce sont trois hom­mes qui se rencontrent une fois par semaine.

L'essentiel de l'escouade, c'est cette rencontre, ce contact régulier entre trois hommes.

Pourquoi se rencontrent-ils ? — Pour se parler. Ils parlent du journal Vers Demain, des nouvelles qu'ils peuvent avoir reçues par correspondance. Ils parlent de l'économie d'abondance qui est pos­sible, mais dont les financiers nous privent. Ils parlent des députés qui devraient servir les élec­teurs, mais qui ne pensent à eux que lorsqu'il est question d'avoir leurs votes. Ils parlent de l'Union des Électeurs et de ce qu'elle fera.

C'est par cette rencontre de chaque semaine qu'ils cultivent le même esprit. C'est là aussi que, petit à petit, ils font des plans pour gagner le reste de la paroisse à leur idée.

C'est l'escouade qui aura la mission de voir les électeurs pour les entrer dans la grande Union des Électeurs.

Puisqu'on veut commencer en avril, et aller vite pour couvrir le terrain dans l'espace de quelques semaines, il faut avoir l'escouade, au moins une par paroisse, prête pour le grand lancement.

Pour qu'elle soit prête pour le grand lancement, c'est tout de suite qu'il faut la former, afin qu'elle ait plusieurs rencontres hebdomadaires d'ici avril, qu'elle ait le temps de cultiver ses hommes et de dresser ses plans.

*    *

Qui peut former une escouade ? — Tout homme de cœur. Il suffit de le vouloir. Quant aux con­naissances de l'esprit, quiconque lit régulièrement Vers Demain ne prend pas grand temps à être suf­fisamment éclairé pour savoir quoi faire.

C'est surtout la volonté qu'il faut : et la volonté ne demande pas rien que des connaissances, elle demande aussi du cœur.

Donc, vous, lecteur, vous-même qui parcourez ces lignes, vous pouvez fonder une escouade dans votre paroisse. S'il y en a déjà une, vous pouvez en former une autre, cela ira plus vite. Dans les grosses paroisses de plus de 200 familles, une seule escouade aurait trop d'ouvrage.

Comment vous y prendre pour fonder votre es­couade ? — Allez simplement voir deux amis ou deux voisins. S'ils sont abonnés à Vers Demain, c'est plus facile, le terrain est prêt. S'ils ne le sont pas, vous leur parlerez une fois, deux fois, trois fois, et ils s'abonneront, afin d'être renseignés comme vous.

Dites-leur que vous venez les voir pour parler de politique, mais pas de politique à 50 ou 100 milles de vous. Non, vous venez leur parler de la politique des électeurs.

Dites-leur qu'il est temps que les électeurs qui paient comptent plus que les députés qui sont payés.

Parlez-leur, et dites-leur que vous reviendrez les voir, que vous aimeriez à causer avec eux une fois par semaine. Pourquoi ? Donnez-leur une idée du grand plan de l'Union des Électeurs pour cette année, de son programme fédéral et de son pro­gramme provincial. Ajoutez que l'Union des Électeurs aura aussi régionalement ses programmes ré­gionaux, localement ses programmes locaux, selon la demande générale des électeurs.

Puis, dès que vous avez ainsi choisi vos deux hommes, écrivez-nous pour nous le dire. Votre es­couade sera immédiatement inscrite dans les ca­dres de l'Institut d'Action Politique : vous comme animateur, eux comme vos deux auxiliaires. Et on vous enverra, à vous, l'animateur, le Message à l'Escouade, qui paraît de temps en temps, parfois chaque semaine, et qui vous donne des nouvelles du mouvement et de bonnes suggestions. Cela vous donnera matière pour vos rencontres.

Faites des plans d'action avec vos deux hom­mes, des plans de conquêtes, des plans pour abon­ner autour de vous afin de gagner les autres à vo­tre idée. C'est toute la paroisse que votre escouade rêve de conquérir et d'enrôler dans l'Union des Électeurs. Semez l'idéal autour de vous, l'enrôle­ment en sera grandement facilité.

L'Institut d'Action Politique est un organisme d'action, et d'action politique, comme son nom l'indique. Et l'escouade est la cellule de l'Institut. C'est donc, elle aussi, une cellule pour l'action po­litique, action concertée avec celle de toutes les autres cellules du même Institut.

Êtes-vous, ou voulez-vous devenir un homme d'action dans le domaine de la vraie politique, de la politique des électeurs et pour les électeurs ? Faites-vous animateur, et montez votre escouade.


Convention nationale à Régina

La Convention nationale de l'Association Cré­ditiste du Canada n'aura pas lieu à Québec, comme il avait d'abord été décidé, mais à Régina, capita­le de la Saskatchewan. Ce changement a été pro­mulgué par l'exécutif, après consultation de tou­tes les organisations provinciales et avec l'assenti­ment des membres du Conseil national.

Selon le mode de représentation adopté à la der­nière réunion du Conseil national, chaque province sera représentée par un nombre égal de délégués attitrés — cinq. C'est conforme à l'esprit de la constitution adoptée à la Convention de fondation à Toronto, il y a deux ans.

Les membres de l'Association Créditiste du Ca­nada ne sont pas les individus, mais les organisa­tions provinciales reconnues, une par province. Ce sont donc ces organisations provinciales, et non pas les comtés ni les individus, qui seront officielle­ment représentées à Régina. Ce qui n'empêche pas, évidemment, d'autres créditistes que les délégués attitrés d'assister à ces assises et même d'y faire leurs suggestions. Mais les décisions seront prises par les délégués attitrés.

Rappelons que, dans notre Association nationa­le, la majorité ne lie pas la minorité, et les déci­sions ne sont valables que dans les provinces dont l'organisation provinciale les accepte.

La Convention aura lieu à l'Hôtel Saskatche­wan, de Régina, les 4, 5 et 6 avril. Le soir du deu­xième jour, il y aura assemblée publique dans la salle de l'hôtel-de-ville de Régina.

L'agenda des trois journées n'est pas encore dé­fini. Mais il y sera question des moyens de pousser la propagande et l'organisation dans tout le Ca­nada, de la diffusion de la littérature créditiste, d'une campagne d'action politique basée sur les principes du Crédit Social de Douglas. Il y aura aussi élection des officiers de l'exécutif pour le pro­chain terme.

Le président actuel de l'Association Créditiste du Canada, M. Solon Low, et le vice-président,

M. J.-Ernest Grégoire, présideront les diverses sessions de la Convention.

On comprend qu'il s'agit d'une Convention na­tionale, non pas provinciale. Les créditistes du Québec qui auraient des suggestions d'ordre na­tional à faire sont priés de les adresser au plus tôt au "Comité de la Convention", C. P. 17, Station Delorimier, Montréal. Elles seront confiées aux délégués.


Ne pas s'y tromper

Les créditistes de Québec ont leur réunion heb­domadaire à la salle des Vétérans, 91½ rue Chris­tophe Colomb, 2e étage, tous les mardis soirs.

Des créditistes reçoivent invitation de se ren­dre à 600 rue St-Vallier. Ce n'est pas là notre bu­reau, mais un local de Pucerons.

Nos créditistes de Québec qui prennent des abonnements à Vers Demain peuvent, soit les en­voyer directement au bureau de Vers Demain à Montréal, soit les porter le mardi soir à la Salle des Vétérans de la rue Christophe Colomb, mais jamais au Local des Pucerons, ce seraient des abonnements perdus.


Commissariat de cinq

Les préparatifs à la grande campagne 1946 de l'Union des Électeurs se poursuivent activement. Activement par les locaux, qui entraînent des pro­pagandistes. Activement par l'Institut d'Action Politique, qui assume la responsabilité de l'orga­nisation, comme il était expliqué en page 2 du der­nier numéro (15 février).

On sait déjà que, pour fins d'éducation et d'or­ganisation, l'Institut a divisé la province en dis­tricts. Chaque district comprend plusieurs comtés. Le district est sous la direction d'un commandant.

Mais les districts sont maintenant groupés par régions. Actuellement, cinq régions, et chaque région est sous la direction d'un commissaire. Cha­que commissaire est assisté des commandants de districts qui, avec le commissaire, forment le con­seil régional.

Ainsi, le conseil de la région du Sud est formé de M. Edmond Major, commissaire, et des com­mandants de districts Roland Corbeil, Hervé Pro­vencher, Gabriel Lacasse, Rosaire Fortier.

Il y a donc cinq conseils régionaux, chacun sous la présidence d'un commissaire.

Les cinq commissaires sont : Gérard Mercier, Paul-Eugène Drolet, Edmond Major, Jean-Robert Ouellet et Laurent Legault.

Ces cinq commissaires forment le commissariat d'organisation de l'Union des Électeurs. Le pré­sident en est Gérard Mercier et le secrétaire Paul-Eugène Drolet.

Le Commissariat, au nom de l'Institut, orga­nise l'Union des Électeurs. Mais, comme il a été expliqué dans le dernier numéro, l'Union des Électeurs organisée sera autonome, nommera ses pro­pres officiers, posera ses propres actes politiques d'élection et de pression.

Le 11 février, les cinq commissaires se sont réunis à Montréal. Un projet de constitution avait été préalablement soumis à l'étude des comman­dants de district. Ceux-ci avaient transmis leurs observations et suggestions, et les commissaires donnaient la dernière touche. Leur journée de trois séances a été bien remplie.

Il reste encore quelques points à définir. Tout cela sera prêt et imprimé, avec le Catéchisme des Électeurs, pour le grand lancement d'avril.

Les commissaires ont aussi défini le programme qui, autant qu'on peut le prévoir, correspond aux désirs maintes fois exprimés par les électeurs. Ils se sont efforcés de bannir toute spécification de méthodes ; pour s'en tenir aux objectifs, à des choses que les gens veulent et qu'ils doivent de­mander, en laissant au gouvernement le choix des moyens.

On trouvera ce double programme — fédéral et provincial — en page 5 du présent numéro.

Voici les grandes lignes de la division de la pro­vince en régions. :

    1. Région de Montréal : l'Île de Montréal, les comtés nord du fleuve à l'ouest de Mas­kinongé.

Gérard Mercier, assisté de Elzéar Charlebois, Roger Phaneuf, Ovila Bourdon.

    2. Région de Québec : Portneuf à Charlevoix sur la rive nord ; Lotbinière à Gaspé sur la rive sud.

Paul-Eugène Drolet, assisté de Henri Borgia, Henri Jobin, Antonio Mignault.

    3. Région du Sud. : Dorchester au Richelieu, et St-Jean-Napierville, et Chateauguay - Hunt­ingdon.

Edmond Major, assisté de Roland Corbeil, Gabriel Lacasse, Hervé'Provencher et Rosai­re Fortier.

    4. Région de la Mauricie, y compris Maskinongé et Champlain, et le district de Chicoutimi et Lac St-Jean.

Jean-Robert. Ouellette, assisté de Pierre Bou­chard.

5. Région de l'Abitibi et du Témiscamingue.

Laurent Legault.


Mariage ultra-créditiste

Le 14 février, dans la chapelle de la paroisse St-Pierre-Claver de Montréal, avait lieu le mariage de Mlle Gilberte Côté, pre­mière assistante de l'Institut d'Action Politique, co-fondatrice et administratrice du journal Vers Demain, avec M. Gérard Mer­cier, directeur et visiteur-provincial de l'Institut et président du Commissariat d'organisation de l'Union des Électeurs.

Ce sont deux figures connues de tous les créditistes de Nou­velle-France. Tous les deux consacrent tout leur temps au mou­vement — la première depuis 1938 et le second depuis 1940.

L'un et l'autre voulaient un mariage très modeste, bien dans la note créditiste, et c'est pourquoi toute publicité fut évitée avant l'évènement.

L'officiant fut M. l'abbé Marcel Nepveu, vicaire à St-Pierre ­Claver.

Les témoins officiels du mariage furent : pour la mariée, M. Louis Even, directeur général de l'Institut et co-fondateur avec elle du journal Vers Demain ; pour le marié, son père, M. Alphon­se Mercier, venu pour l'occasion de Ste-Anne de Beaupré.

Inutile d'ajouter que les deux nouveaux mariés continueront de servir la cause avec la même totalité que par le passé. Trois jours après leur mariage, tous deux étaient à leurs fonctions au ralliement du district de Montréal, tenu à St-Henri : Mme Gil­berte Côté-Mercier donnant une attention plus spéciale à l'orga­nisation en vue de l'abonnement, et M. Gérard Mercier s'occupant plus particulièrement de l'organisation de l'Union des Électeurs.

L'Institut d'Action Politique, le journal Vers Demain et tou­te la Nouvelle-France créditiste offrent leurs vœux les plus sin­cères de bonheur bien mérité à ces deux insignes serviteurs de la cause.


L'U. des Électeurs à Lachute

Le 28 janvier, l'Union des Électeurs de Lachute Mills, comté d'Argenteuil, rencontrait M. Morris­sette, candidat à l'échevinage dans le quartier-ouest.

M. Orphir Desjardins, le dynamique animateur local de l'Union des Électeurs, formula certaines demandes d'intérêt commun local : une salle à la disposition de tous les mouvements de bien com­mun, dont l'Union des Électeurs ; l'érection d'un pont, la construction d'un boulevard commercial pour décongestionner la circulation dans le centre de la ville.

M. Morrissette approuva les demandes et se dit prêt à poursuivre les démarches en vue de leur réa­lisation. M. Morrissette fut nommé "mandataire municipal" de l'Union des Électeurs : Il s'abonna séance tenante au journal de l'Union, Vers De­main.

Son adversaire, M. Labonté, eut par contre le puissant appui des directeurs de la compagnie Ayers Limited et de la Dominion Shuttle. Cet ap­pui lui fut assuré au cours d'un grand banquet te­nu au club de golf le 30 janvier.

Le jour du vote, la machine bien graissée d'ar­gent et les autos favorisaient les chances de M. Labonté. De son côté, l'Union des Électeurs avait dé­cidé de ne pas s'énerver, de laisser démocratique­ment les électeurs à leur lumière acquise et de s'en remettre pour le reste à la Providence.

Résultat : même nombre de voix pour chaque concurrent. L'officier d'élection, appelé à donner sa voix prépondérante, ne voulant se déclarer ni pour l'un ni pour l'autre, fit accepter aux deux candidats un accord pour tirage au sort pile-et-­face avec une pièce de monnaie. Le sort favorisa M. Morrissette qui reçut ainsi la voix prépondé­rante du directeur d'élection. Le "mandataire" de l'Union des Électeurs siège donc au Conseil mu­nicipal.

Vu les forces opposées, le seul partage égal des voix est en lui-même une magnifique victoire et un bel encouragement pour l'Union des Électeurs de Lachute Mills. M. Desjardins remarque que l'Union des Électeurs "a battu une banque".

Les adversaires ont évidemment été fort sur­pris du résultat. Ils se demandent comment et où le peuple se renseigne. La sagesse, jusqu'ici, n'émanait-elle pas du doigt levé des tout-puissants ? Ajoutons que notre assistant-visiteur provincial, Paul-Eugène Drolet, de passage à Lachute le jour même où l'Union des Électeurs rencontrait le can­didat Morrissette, en profita pour donner une lu­cide leçon de choses sur la manière analogue dont l'Union des Électeurs aborderait la politique dans le domaine provincial et dans le domaine fédéral.


À Québec, le 3 mars

Ralliement pour Québec et district à la Salle des Vétérans, 91½ rue Christophe Colomb, au deuxiè­me étage, le dimanche 3 mars.

2.00 Réunion de l'Institut d'Action Politique.

8.00 Assemblée publique.

Le commandant de district, Henri Borgia, pré­sidera, On y entendra MM. Louis Even, J.-Ernest Grégoire, Gérard Mercier et Paul-Eugène Drolet.


Au Livre d'Or

Le 24e abonnement fourni depuis le 1er septembre 1945 donne droit d'entrée au Livre d'Or 1945­46. Voici les nouvelles inscriptions, avec indi­cation de la page et de la section du Livre d'Or où elles sont faites et avec la date de l'inscription :

35-1 Henri Latulippe, Lac Mégantic, 5 février 35-2 Yves Germain, Québec, 5 février 35-3 Laurent Genesse, St-Côme, 5 février 36-1 Hervé Provencher, Sherbrooke, 6 février 36-2 Wellie Vaillancourt, Sorel, 8 février 36-3 Jean Grenier, Montréal, 11 février 37-1 Wilbrod Pelletier, Val d'Or, 11 février

37-2 Charles De Roy, Ste-Anne-des-Monts, 11 fév. 37-3 Donat Casaubon, La Sarre, 12 février 38-1 Elzéar Brodeur, Granby, 13 février 38-2 René'Manchette, Wickham-Ouest, 13 fév. 38-3 Léon Madore, St-Pascal, 13 février 39-1 Gilberte Gauthier ; Rouyn, 13 février 39-2 Napoléon Hemel, St-Hyacinthe, 13 fév. 39-3 Paul-Emile Charland, Windsor Mills, 14 fév. 40-1 Pierre Bouchard, Arvida, 14 février 40-2 Emeric Têtu, Québec, 15 février


Les Cours promis sont remis

L'excès de travail préparatoire à la grande offensi­ve d'avril et à la campagne électorale pour la forma­tion d'un parlement de mandataires, nous force à re­mettre les Cours promis pour Québec et Montréal. Il ne faudra y songer ni ce printemps ni cet été. On les donnera, sans doute en plus de deux endroits, à l'au­tomne et au commencement de l'hiver prochains. Ceux qui ont accompli les conditions données pour les cours qui devaient avoir lieu en mars conserveront leur droit acquis.

À Nicolet, le 10 mars

Ralliement de district à l'hôtel-de-ville de Nico­let, le dimanche 3 mars.

2.00 p.m. Réunion de l'institut d'Action Politique.

8.00 p.m. Assemblée publique.

M. Edmond Major, commandant de district, pré­sidera ces assemblées. Conférencier d'honneur Gérard Mercier.

À St-Hyacinthe

Saint-Hyacinthe est une ville d'importance, où le mouvement créditiste a été plutôt lent dans le passé. Mais cette année, il y a là un groupe bien en vie. Le ralliement du 10 février y fut un succès. Il avait été soigneusement préparé par le lieute­nant local, Napoléon Hamel, et ses bons auxiliaires. La journée donna une cinquantaine d'abon­nements, dont un à vie.

Au Conseil de St-Jules

À l'assemblée du conseil municipal de St-Jules de Beauce, tenue sous la présidence du maire, M. Ernest Cliche, le 4 février, la résolution deman­dant la démobilisation et l'amnistie, fut proposée par le conseiller Émile Mathieu, secondée par le conseiller Léonidas Groleau, et adoptée à l'unani­mité.

À Jonquière, le 10 mars

Ralliement de district (Comtés de Chicoutimi, Lac St-Jean et Roberval), à la salle de l'Hôtel-de­ville de Jonquière, le dimanche 10 mars.

2.00 p.m. Séance de l'Institut d'Action Politique.

8.00 p.m. Assemblée publique.

La journée est sous la présidence de Pierre Bou­chard, d'Arvida, commandant du district. Le con­férencier d'honneur sera Paul-Eugène Drolet.

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