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présentation

Louis Even le jeudi, 01 octobre 1936. Dans Cahiers du Crédit Social

Ces “Cahiers du Crédit Social” se présentent sous la tenue la plus sobre, j’allais dire la plus rudimentaire qui puisse être. Pas de couverture, pas de couleur, pas même un point de fil métallique pour retenir les feuilles ensemble. On dirait, comme leur nom l’implique d’ailleurs, les simples sections d’un livre à relier — et qui les empêche d’être cela ? Le premier cahier finit à la page 32 et le second commencera à la page 33. Conservez-les, vous aurez un volume de 384 pages au bout d’un an.

Mais pourquoi cette simplification extrême de la forme ? Pour les mettre à la portée de toutes les bourses. Pour que ces messagers pénètrent dans les foyers les moins fortunés, où ils parleront au pauvre de l’héritage qu’on lui cache et qui est à lui ; où ils exposeront et dénonceront les forces égoïstes, méchantes et criminelles qui le tiennent dans la privation à portée de richesses qui sont sa propriété. Richesses dont il pourrait jouir sans spolier ou appauvrir personne. Il suffit, mais il faut, que le peuple sache pour qu’il brise les chaînes qui le retiennent dans la pauvreté au sein de l’abondance.

Ces Cahiers viennent à leur heure. Plus tôt, on les eût sans doute égorgés dès leur berceau ; quelques gramophones de la Finance les eussent signalés comme un véhicule de socialisme ou de communisme. Cette légende du “Crédit Social, doctrine dangereuse” est à peu près tombée dans la province de Québec, grâce aux articles autorisés du Révérend Père Lévesque auxquels il est fait allusion dans ces pages. C’est un grand pas de fait, au moins dans les milieux où circule “l’Action Catholique.”

On constate de toutes parts l’envie de se renseigner sur ce Crédit Social dont la doctrine, toute différente qu’elle soit des clichés auxquels on nous a longtemps habitués, répond en tout aux exigences du sens commun. Et de voir que les contrôleurs de la monnaie pointent vers lui leurs batteries porte l’observateur à soupçonner dans ce nouveau venu plus qu’un simple aventurier.

Je n’ajouterai rien. Au lecteur de juger ces Cahiers ; à lui aussi, s’il en aime la sève, même sous une écorce rugueuse, d’assurer leur vie en travaillant à les répandre.

LOUIS EVEN

Le premier numéro de ces Cahiers mensuels est marqué octobre ; nous le sortons des presses dès la fin d’août, justement parce que c’est un premier numéro : il faut qu’il se présente, il a bien des portes à faire !

Le meilleur moyen de s’assurer la collection complète des Cahiers, c’est de prendre un abonnement à partir du premier numéro, au prix de 50 sous par an. Adressez toute communication concernant les “Cahiers du Crédit Social” à LOUIS EVEN, Gardenvale, P.Q.

CCS Vol 1, No 1

Louis Even

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