Préface janvier 1939

Louis Even le dimanche, 01 janvier 1939. Dans Cahiers du Crédit Social

Avec ce numéro de janvier 1939 commence la "deuxième année", ou plus exactement la deuxième série de douze numéros, des Cahiers du Crédit Social. Le dernier fut le Spécial, celui de mai 1938, rédigé expressément pour la propagande.

L'interruption de sept mois fut causée : premièrement, par le chiffre trop élevé de la dette accrue envers l'imprimeur pour la publication de ces bulletins ; deuxièmement, par la concentration des activités depuis septembre sur le lancement de la grande campagne d'organisation maintenant bien en train et qui va se poursuivre avec encore plus d'ampleur. Du côté de l'imprimeur, remercions la compagnie dont M. J. J. Harpell est le président de nous permettre la reprise des Cahiers, malgré la dette non soldée pourvu que cette dernière n'augmente pas, c'est-à-dire pourvu que les éditions à venir se paient de l'une à l'autre.

Voilà le problème posé devant nos lecteurs. Ces Cahiers vous intéressent-ils ? Faites votre part pour leur continuation. Les abonnements expirés devront être renouvelés ce mois-ci. Ceux qui sont en règle nous aideront puissamment en nous trouvant un ou deux nouveaux lecteurs.

L'abonné reçoit son Cahier par la voie postale régulière. Mais il est un autre mode de diffusion sur lequel nous comptons de la part de tous les véritables créditistes. Comme l'an dernier, ces petits cahiers à 5 sous l'exemplaire sont offerts par lots de quarante pour un dollar ─ soit demi-prix. Les "Clairons" de 1937-38 n'auront sûrement pas refroidi leur enthousiasme ni épuisé leur esprit de sacrifice. Nous avons en plus, cette année, la belle phalange de comités organisés au cours de la campagne d'automne. Les Cahiers offrent le moyen de s'instruire personnellement d'abord, puis de prêcher aux autres sans besoin de discours. Le message écrit fera l'affaire, pourvu qu'il pénètre dans les maisons. Par circulaire, nous avons déjà prié nos secrétaires de lever, dans leurs groupes respectifs, le dollar ou les deux ou trois dollars nécessaires pour leur apporter 40, 80 ou 120 Cahiers dont ils sauront se servir pour répandre la doctrine créditiste dans la localité.

Tout ami de la cause peut d'ailleurs profiter de cette offre pour avancer l'heure du succès. Pendant notre tournée de quatre mois, nous fûmes à même de constater le travail accompli par ces cahiers qui, sous une apparence de pauvreté, portent une doctrine irrésistible par sa logique, attachante, par le cas qu'elle fait de la personne et de la famille, élevante et inspiratrice par les lumières dont elle éclaire la chose économique et politique. Les voulez-vous réguliers tous les mois ? La réponse est à vous ─ pas au voisin ; aujourd'hui pas demain.

Louis Even

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