L'objection :
"Le Crédit Social peut être bon, mais qu'est-ce qui nous dit que ceux qui dirigent le mouvement du Crédit Social ne vont pas nous trahir ?"
La réponse :
Le peuple aurait raison de craindre une trahison si les propagandistes du Crédit Social disaient au peuple : "Fiez-vous à nous, et nous allons vous donner le Crédit Social. Vous n'avez qu'à voter pour nous et nous mettre au pouvoir, et vous verrez comme ce sera facile de vous faire la distribution de l'abondance."
Mais les chefs du mouvement créditiste en Nouvelle-France ne parlent point ainsi au peuple. Ils disent :
Ne vous fiez à personne, pas davantage à nous. Fiez-vous à vous-mêmes seulement. Prenez vous-mêmes vos affaires en mains. Voilà pourquoi nous vous demandons d'étudier, d'étudier et de ne pas cesser d'étudier vos problèmes. Puis, mêlez-vous à la direction de la chose publique. Votre rôle d'électeur ne consiste pas seulement à voter une fois tous les quatre ou cinq ans pour choisir un représentant. Votre rôle est de choisir les choses que vous voulez et de surveiller votre représentant pour qu'il voie à une législation qui vous les accorde.
Et voilà pourquoi les créditistes disent qu'il n'y aura pas de véritable démocratie tant que le peuple ne sera pas instruit des choses du pays. D'où l'instruction que s'efforce de répandre VERS DEMAIN. Et voilà pourquoi les créditistes de Nouvelle-France organisent l'Union des Électeurs, pour exprimer les volontés du peuple en tout temps et partout.
Électeur, ne te fie pas aux politiciens, quels qu'ils soient. Fie-toi à toi-même. Mets une lumière en ton esprit et une volonté en ton cœur, et agis toi-même en union avec tes concitoyens.
GILBERTE CÔTÉ