La journée du 28 novembre à Victoriaville fut sous la direction de M. Louis Even. Y prirent part 44 voltigeurs, dont 13 de Victoriaville, 11 de Drummondville, 7 de Sherbrooke, 5 de Plessisville, 2 de Warwick, 2 de St-Albert, 1 de Tingwick, 1 de St-Valère, 1 de Weedon et 1 d'Actonvale. Visites : 230 ; abonnements : 33 ; souscriptions pour la radio : $88.00. L'assemblée du soir, sans être nombreuse, fut très enthousiaste.
C'est Mlle Gilberte Côté qui présida la journée d'action de Shawinigan. Les 28 voltigeurs de la journée — dont 14 de Shawinigan, 6 des Trois-Rivières, 5 d'Almaville, 2 de Baie- Shawinigan et 1 de Grand'Mère, — visitèrent 322 familles, levèrent 81 abonnements ou réabonnements et $60.55 pour la radio. M. et Mme J. Leclerc, d'Almaville, se distinguèrent particulièrement. La journée se couronna par une assemblée publique réussie.
Il y avait longtemps que les créditistes d'Asbestos n'avaient pas eu la visite de M. Louis Even. Le travail de l'après-midi ne pu commencer qu'après quatre heures, à cause d'une assemblée syndicale qui groupait pratiquement tous les chefs de famille. Les routes enneigées et glissantes ne permirent pas d'avoir beaucoup d'aide de l'extérieur. Sherbrooke fournit tout de même 9 voltigeurs, Victoriaville 2 et Tingwick 1. Avec les 16 d'Asbestos même, ce fut une armée de 28 Voltigeurs, qui put accomplir 188 visites sur les 343 au programme. Le résultat fut excellent : 17 abonnements et $95.05 pour les émissions de radio. L'assemblée du soir, tenue au marché, avait l'air d'une grande réunion de famille et tous goûtèrent fort l'allocution du directeur. Les voltigeurs d'Asbestos sont bien décidés à continuer ce mode de travail sous la conduite de leur chef d'équipe, Rolland Pelletier.
Le même jour, Mlle Gilberte Côté était à Jonquière ; on en trouvera un rapport, sous le titre : "Un comté qui bouge".
Désormais, la causerie hebdomadaire de l'Union des Électeurs au poste CBJ, de Chicoutimi, durera une demi-heure, au lieu d'un quart d'heure. Elle continue de commencer à la même heure. Donc : tous les jeudis soirs, de 8.30 à 9.00. Ces émissions coûteront maintenant $15.00 chacune.
Actuellement, c'est le comté de Chicoutimi qui bouge le plus régulièrement et avec le plus de résultats. C'est le comté où le nombre de bons travailleurs est le plus élevé. Chaque semaine, des rapports nous viennent de la ville de Chicoutimi, et toujours excellents.
Le dimanche, 30 novembre, un groupe de Voltigeurs des environs fit un magnifique travail dans Ste-Anne de Chicoutimi. ‑
Le dimanche, 5 décembre, ce fut la grande journée de Jonquière, sous la direction immédiate de Mlle Gilberte Côté. A cette occasion, 32 Voltigeurs se rassemblèrent à Jonquière pour les visites de l'après-midi : 9 de Jonquières même, 4 d'Arvida, 3 de Chicoutimi, 2 de Ste-Anne, 7 de Bagotville, 3 d'Alma, 2 de Chambord et 2 de St-Félicien. Ils firent 201 maisons, levant 46 abonnements et $78.00 pour la radio. L'assemblée du soir groupa à l'hôtel-de-ville la plus forte assistance que le mouvement créditiste ait encore eue dans Jonquière.
Le contingent de 7 voltigeurs venu de Bagot ville donne beaucoup d'espoir pour l'avance du mouvement dans leur propre ville, ainsi que dans Port-Alfred et Grande-Baie.
L'Union des Électeurs devrait être très bien organisée dans le comté de Chicoutimi au printemps prochain. L'hiver n'y est pas un obstacle, comme dans les comtés plus ruraux, puisqu'on y trouve six villes très rapprochées les unes des autres. Aussi a-t-on donné aux voltigeurs du comté un programme d'action concertée, publié dans le présent numéro.
Ceux qui veulent suivre les développements du mouvement créditistes de ce temps-ci devront se familiariser avec la carte du sud du golfe St-Laurent.
De Mont-Joli à Matane, une quarantaine de milles, il y a un petit chemin de fer qui porte le nom peu sonore de Quebec Canada and Gulf Terminal Railway. Mais, si mal baptisé soit-il, ce train transporte des Canadiens-français. Il a même transporté un missionnaire du Crédit Social, notre. Louis-Philippe Bouchard.
"Sur le convoi, nous écrit-il, j'ai fait la propagande de Mont-Joli à Matane. Le convoi était converti en salle de lecture : tout le monde lisait VERS DEMAIN. J'y ai entendu la réflexion suivante : Le Crédit Social, c'est fort dans la province ; ça a tout l'air que ça va mieux prendre que la C.C.F. ou le Bloc Populaire."
Le fait évidemment est que les partis politiques sont pour les candidats et l'Union des Électeurs (avec son Crédit Social) est pour les électeurs. Ça peut bien prendre parmi les électeurs, dès que ceux-ci décident de commencer à penser à eux-mêmes plus qu'aux candidats.
Écrivant au New Times, journal créditiste de Melbourne (Australie), le lieutenant F.-X. Connors, de l'armée australienne, lui-même résidant à Melbourne, fait les réflexions suivantes :
"C'est toujours un tonique pour moi de recevoir le New Times chaque semaine. J'ai idée que nous sommes plutôt une minorité. Mais, dans quelques années, lorsque le public sera écœuré de constater que ses partis politiques brûlent des amorces sans jamais rien accomplir, et lorsque les gens seront ennuyés de voir le gouvernement en fonction intervenir dans toutes leurs petites habitudes sociales, alors, et peut-être seulement alors, nos concitoyens d'Australie seront frappés par l'irréfutable logique de notre campagne des électeurs".
Ainsi, en Australie comme au Canada, les créditistes, justement parce qu'ils sont créditistes, veulent l'assurance de la sécurité, mais refusent le carcan.
Et le lieutenant Connors, qui lit le français, vient d'ajouter un second tonique à sa vie de camp, bimensuel celui-là, en s'abonnant au journal Vers Demain.
St-François-Xavier des Hauteurs est une modeste paroisse du comté de Rimouski. Notre M. Louis-Philippe Bouchard y est entré en coup de vent. Après quatre jours, pendant lesquels il fut l'hôte de M. André-A. Deschênes, le fabricant de guitares Nouvelle-France annoncées dans notre dernier numéro, M. Bouchard laisse la paroisse avec 84 abonnés à Vers Demain.
Brillant début de la campagne d'expansion créditiste lancée dans cette partie de la Nouvelle-France. Tous les créditistes s'en réjouiront avec M. Bouchard et avec nous.