Le Crédit Social, une technique scientifique de finance

Gilberte Côté-Mercier le vendredi, 01 août 2003. Dans Crédit Social

Le progrès dans le porte-monnaie comme dans la production

Rendre le "capable de payer" correspondant au "capable de produire".

Solution au chômage, à la montée des prix, aux jeunes sans avenir

Un dividende de $800 par mois à chacun, sans taxes pour personne

Aujourd'hui, le progrès est assez grand, le Canada est assez riche pour que nos gouvernements soient administrés sans que le peuple soit pressuré de taxes et persécuté de surveillance publique. Une simple comptabilité, des chiffres au service des richesses, réglerait le problème du coût des administrations publiques.

Le Crédit Social offre une technique de comptabilité de finance scientifique et libératrice, comme le progrès des sciences et des machines a accompli des libérations scientifiques et successives vis-à-vis des forces de la nature.

Nous aimons reproduire les fameux articles du Crédit Social qui projettent une lumière sur les problèmes économiques et nous apportent la solution pour y remédier. Cet article de notre regrettée Mme Gilberte Côté-Mercier a été publié dans le journal Vers Demain de décembre 1968. Nous y trouvons en 2003 les mêmes problèmes : nombre croissant de chômeurs en détresse, l'inflation, des jeunes sans avenir...

par Gilberte Côté-Mercier

À mesure que vous lirez VERS DEMAIN, vous verrez s'éclairer tout le champ de l'économique et de la politique. Le journal VERS DEMAIN en donne les vrais principes. Ce sont des principes qui existent depuis toujours, mais qui sont oubliés aujourd'hui. Principes de justice et d'ordre qui commandent les pouvoirs civils, les pouvoirs religieux et les pouvoirs d'influence. Ces principes nous sont enseignés par le christianisme depuis deux mille ans, et ils furent appliquer dans les siècles de chrétienté. Mais, aujourd'hui alors que la franc-maçonnerie a pris le contrôle des gouvernements et des structures sociales, les élus du peuple, et l'élite intellectuelle, professionnelle ou autre est trop peu chrétienne ou trop enchaînée pour pratiquer ces principes et les appliquer dans la vie sociale.

Avant de connaître le Crédit Social, avant d'avoir lu le journal Vers Demain, il faudrait bien se garder de dire : ça, c'est trop beau pour arriver !" ou bien "Les Bérets Blancs sont des illuminés !"

Ces préjugés ne vous aideraient pas à prendre le chemin de la vérité. Et ils montreraient que vous cherchez la lumière dans les journaux à sensations et à mensonges qui sont des bouches d'enfer vomissant l'erreur, la haine et la corruption. Nos pauvres contemporains qui ne se nourrissent que de cette pourriture, ne peuvent être autrement qu'empoisonnés dans leur esprit, leur âme et leur conscience. Seul le journal Vers Demain peut les désintoxiquer.

Disons tout de suite que le Crédit Social détrônerait les puissants du jour, les pouvoirs d'argent, la franc-maçonnerie et les communistes.

"Des illuminés"

Ensuite, à ceux qui disent "Les Bérets Blancs sont des illuminés", je propose une simple lecture du journal Vers Demain et des brochures des Bérets Blancs. Et leur cas sera réglé, j'en suis sûre, s'ils sont de bonne foi.

"Trop beau"

Et cette objection puérile "C'est trop beau pour arriver", elle est facile à renverser.

Est-ce que toutes les inventions nouvelles n'eurent pas le même sort au commencement ? Il se trouvait des gens pour dire "C'est trop beau !". Par exemple, quand on a annoncé à votre grand-père qu'il y avait une machine qui parlait, une machine qui parle ! le phonographe, croyez-vous que votre grand-père n'a pas levé les bras au ciel pour crier : "C'est trop beau pour être vrai !"

Maintenant, nous sommes habitués aux progrès prodigieux des sciences physiques. Ayons l'esprit ouvert pour accepter le progrès des sciences économiques, comme c'est le cas de la technique du Crédit Social.

Progrès dans le porte-monnaie

Le Crédit Social veut mettre dans le porte-monnaie des gens le même progrès qui se trouve dans la production des richesses. Aujourd'hui, on fabrique toutes sortes de choses, des automobiles des machines à laver, des réfrigérateurs. Et les producteurs sont capables de fournir tout cela, autant que le monde est capable d'en payer.

C'est "le capable de payer" qui fait défaut. il est arriéré "le capable de payer". Il ressemble à la charrette de mon grand-père. La charrette a été remplacée par l'avion. Pourquoi le porte-monnaie arriéré d'aujourd'hui ne serait-il pas remplacé par un porte-monnaie moderne, le Crédit Social ?

Justement, le Crédit Social demande que l'argent à dépenser, l'argent pour payer, le pouvoir d'achat pour tous, soit en conformité avec les choses à vendre, qu'on fabrique si facilement.

Ne dites pas que le Crédit Social est trop beau pour être vrai ! C'est vrai les automobiles faites en série pour tous ? C'est vrai, les réfrigérateurs en série pour toutes les maisons ? Pourquoi les porte-monnaie remplis pour tout le monde ne seraient-ils pas aussi vrais ?

Le Crédit Social, c'est, dans la finance, le même progrès que la production, afin que le monde soit capable de payer ce que le même monde est capable de produire.

Le problème d'aujourd'hui n'est plus de produire, mais de payer.

C'est donc au problème de payer qu'il faut s'attaquer.

Montée des prix

Et tout le monde devrait comprendre cela, car c'est important pour tous.

Prenez ce chômage de tant de travailleurs, manuels et intellectuels, et puis les prix qui montent toujours : deux problèmes insolubles dans le système financier actuel.

Comment va-t-on faire pour vivre ? On n'a pas d'ouvrage ! Et le lait, le pain, le beurre, la vie coûtent de plus en plus cher ! Comment va-t-on payer le loyer, la nourriture, le chauffage, le vêtement et les taxes ?

Pas de débouchés pour les jeunes

Et les jeunes gens qui sortent des écoles, cousus de diplômes, et qui ne trouvent pas de débouchés, ils en ont un bel avenir ! Quand même tous les gouvernements du monde se mettraient ensemble pour créer des emplois, ça n'aurait pour résultat, sous le régime financier actuel, que d'augmenter les taxes de tous et d'accentuer la marche vers une absurdité économique d'inflation dont les perspectives sont effrayantes, à qui s'arrête un instant pour réfléchir.

La révolution et l'anarchie sont les échéances inévitables de cette constante montée des prix, de ce chômage colossal et toujours grandissant, et de toute la jeunesse sans avenir.

Des jeunes gens sans avenir sont des révolutionnaires tout préparés. Ils en ont les dispositions et le muscle. Ils en ont même le droit. Les chefs communistes le savent bien, et voilà pourquoi, dans tous les pays du monde, ils gagnent nos gouvernements à élever des monstrueuses écoles où la révolution est cultivée : les professeurs sont les chefs de la révolution ; les élèves en sont les combattants avec l'ardeur et les armes ; les écoles elles-mêmes deviennent les bureaux, les refuges, les centres et les quartiers généraux des révolutionnaires. Leur plan était bien conçu d'avance. N'est-ce pas ce que nous voyons aujourd'hui même au Québec ?

Nos autorités connaissent mieux

Dans notre Québec, où la marche révolutionnaire est déjà bien en voie, le Crédit Social est connu pourtant ! Nos autorités doivent savoir que ce problème de chômage pour jeunes et adultes, ce problème de la montée des prix, de l'inflation comme on dit, ne sont au fond que l'unique problème du manque d'argent en face de l'abondance des produits. Ce n'est pas du tout un manque d'ouvrage qui est la question à résoudre, et ce ne sont des fonctions qu'il faut créer pour les uns et pour les autres, mais c'est le système financier qu'il faudrait subjuguer enfin pour en faire un serviteur de la vie économique, au lieu de lui permettre de continuer son contrôle sur la vie économique. Ce contrôle est une grave anomalie, un non-sens intellectuel, une injustice économique et un affront à la morale d'un peuple civilisé et à des communautés d'hommes qui se disent chrétiennes.

Il y a des produits dans les magasins et les entrepôts. Il y en a tellement que c'est justement pour cela qu'on chôme. Il y a trop de produits qui ne se vendent pas.

Ce n'est donc pas de l'ouvrage qu'il faut demander quand il y a encore des produits qui ne se vendent pas. Pourquoi demander de l'ouvrage ? Pour faire d'autres produits qui ne se vendront pas plus que les premiers ?

Que faut-il demander ? La chose dont on a besoin. Il faut demander de l'argent pour acheter les produits, puisque c'est cela qui manque, l'argent !

Le Crédit Social le dit : Le système financier ne répond pas au système producteur. Les porte-monnaie ne sont pas en rapport avec les magasins remplis.

Un ordre à donner

Que nos gouvernements donnent l'ordre qu'un système financier soit mis en opération, un système financier qui serve au lieu de commander, qui remplisse les porte-monnaie de tous et chacun quand le système producteur remplit les magasins pour tous et chacun.

La technique du Crédit Social comporte un rythme d'émission d'argent proportionnel au rythme de la production d'argent ; un ajustement scientifique des prix pour chasser toute inflation et déflation ; et un dividende à tous et à chacun pour la distribution juste des produits nécessaires à une honnête subsistance.

Supposons que le parlement du Québec vote la loi du Crédit Social aujourd'hui. Cette loi décréterait un dividende mensuel d'au moins $800 pour chaque personne de la province.

Alors, au début du prochain mois, chacun de nous, chacun de vous recevrait un chèque de $800 signé par le gouvernement provincial.

Et, qu'est-ce qui se passerait ? Eh bien ! le cas des chômeurs serait réglé par les $800. Dans une famille de six, on recevrait $2400 par mois. Le nécessaire pour vivre serait garanti.

Et ce dividende à chacun aiderait à toute la vie économique à fonctionner normalement. Les marchands écouleraient leurs réserves, les manufacturiers rappelleraient les chômeurs. Et les diplômés de nos écoles prendraient des occupations libres selon leurs talents, leurs études et leurs goûts.

Où prendre l'argent ?

"Mais, où donc le gouvernement va-t-il prendre l'argent pour payer un dividende ? Les taxes ne vont-elles pas augmenter ?"

Non, non, avec le Crédit Social, les taxes n'augmentent pas. Au contraire, elles disparaissent toutes.

Le Crédit Social, ce n'est pas le système à l'envers d'aujourd'hui. Le Crédit Social, c'est un système financier conforme aux richesses et au progrès. Et aujourd'hui, le pays est assez riche, le progrès est assez grand, pour que nos gouvernements soient administrés sans que les peuples soient pressurés de taxes et persécutés de surveillance publique. Une simple comptabilité, des chiffres au service des richesses, réglerait le problème du coût des administrations publiques. Les taxes actuelles disparaîtraient et tout l'esclavage des rapports d'impôts qu'elles comportent.

Être riche, n'est-ce pas avoir des moyens de se payer des choses ? Eh bien ! nos pays si riches doivent avoir les moyens de payer à leurs peuples telle chose que la liberté de ne pas payer de taxes et de ne pas se faire perpétuellement surveiller par les pouvoirs publics. Le Crédit Social présente une technique de comptabilité de finance scientifique et libératrice, comme le progrès des sciences et des machines a accompli des libérations scientifiques et successives vis-à-vis des forces de la nature.

Que le Crédit Social vienne nous libérer de l'esclavage financier comme les sciences physiques et mathématiques nous ont libérés de l'esclavage matériel !

Gilberte Côté-Mercier

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