Le Canada est riche en vraies richesses - Les Canadiens sont pauvres

Gilberte Côté-Mercier le mercredi, 01 mai 2002. Dans Crédit Social

Les propriétaires d'un pays riche sont des pauvres, des locataires, des embauchés

À mesure que les Canadiens travaillent, le banquier écrit la richesse qu'ils produisent au passif des Canadiens et à l'actif de la banque. Tout ce que les Canadiens produisent apparaît, dans les livres de la banque, comme une dette sur le dos des Canadiens. C'est le vol le plus gigantesque et le plus raffiné qui puisse s'effectuer.

 

J'ai une petite question à vous poser : Est-ce que le Canada est riche ? Je ne parle plus du budget du gouvernement fédéral. Je ne parle même pas d'argent du tout.

Je parle de la richesse vraie, de celle dont on a besoin pour vivre. Pour vivre, il faut de la nourriture, des vêtements, le logement, le chauffage, des soins médicaux, de l'éducation, de la religion, des arts, des amusements.

Est-ce que de tout cela il y en a dans le Canada ? Est-ce que le Canada est capable de produire de ces sortes de richesses ? Oui, le Canada est riche. Il est même très riche. Parmi les pays les plus riches du monde. C'est la grande abondance au Canada, l'abondance de presque toutes choses.

Nous vivons dans un pays riche, très riche.

C'est nous les Canadiens qui sommes propriétaires de ce pays très riche. C'est notre pays à nous, bien entendu, le Canada, puisque nous sommes Canadiens. Le Canada est notre pays. Il est à nous. Et le Canada est très riche.

Et chacun de nous, si nous nous regardons en particulier, nous sommes pauvres. Il y en a même parmi les Canadiens qui sont très, très pauvres. Manquer du nécessaire, ça s'appelle être pauvre. Tous les chômeurs manquent du nécessaire. Et les ouvriers à trop petits salaires pour leur famille manquent aussi du nécessaire.

Au Canada très riche, beaucoup, beaucoup de Canadiens sont très pauvres.

Les Canadiens sont tellement pauvres que parmi eux, les locataires sont plus nombreux que les propriétaires, les embauchés plus nombreux que les entrepreneurs, les taudis plus nombreux que les maisons familiales.

Et ce qui reste de propriétaires et d'entrepreneurs est hypothéqué, grevé de dettes.

Et pourtant, les Canadiens sont les propriétaires du Canada.

Canada riche, Canadiens pauvres. Pourquoi ? Qu'est-ce que ça veut dire ?

Écoutez la petite explication de cela que je vais vous donner.

C'est vous qui développez le Canada. Vous tous, les héritiers et travailleurs du Canada.

À mesure que vous le développez, le financier l'endette. Comment cela ?

Eh bien ! à mesure que vous travaillez, le banquier écrit la richesse que vous produisez dans son livre. Et il écrit cette richesse à son actif à lui, le banquier, et à votre passif à vous, le propriétaire du pays.

Tout ce qui est produit dans le Canada apparaît dans les livres du banquier comme une dette sur le dos des Canadiens, et en faveur des banquiers.

Vous faites de la richesse. Vous enrichissez le pays qui est à vous. Cette richesse devrait être inscrite dans les livres de finance, comme un actif pour vous, n'est-ce pas, puisque c'est vous qui la faites. C'est exactement le contraire qui se pratique. Le banquier vous prête de l'argent pour produire ou il en prête à votre patron. Et en vous prêtant, le banquier dit : "Je fais l'argent. Je suis propriétaire de l'argent que je fais. Je vous prête cet argent pour produire des richesses. Je vous endette. Cet argent que je fais est mon actif et votre passif. Cet argent est mon crédit et votre débit. Pour me rembourser, vous me donnerez vos richesses. De cette façon, les richesses que vous produisez deviennent les miennes. Voyez-vous comment je deviens propriétaire du pays, moi le banquier, parce que je fais l'argent ?".

Un jeu de comptabilité tout simplement, mais de comptabilité frauduleuse.

C'est un vol, c'est une injustice, c'est malhonnête.

Votre travail, vos richesses, c'est à votre crédit que le système financier devrait les compter. À votre actif. Ainsi, les Canadiens seraient riches. Mais, le banquier d'aujourd'hui compte les richesses des Canadiens à son actif à lui le banquier, et il endette les Canadiens. Voilà comment le Canada est riche et les Canadiens sont pauvres.

Le banquier commence par nous voler notre crédit et par ce moyen il nous vole nos biens. C'est du banditisme le plus raffiné.

Et le banquier retire des dividendes sur ce crédit qu'il vole aux Canadiens.

Les créditistes veulent changer cette manière de compter la richesse.

Et avec le Crédit Social, les dividendes sur les richesses, au lieu d'aller aux banquiers, iraient aux citoyens.

Est-ce que le Canada continue à s'enrichir ou s'il devient plus pauvre ? Il s'enrichit. Ça veut dire des dividendes aux Canadiens.

Voilà la source du dividende du Crédit Social.

Un dividende social. Les dividendes industriels resteront quand même aux industriels. Mais, le dividende du Crédit Social est un dividende social, ajouté aux dividendes industriels.

Payé par qui, ce dividende social ?

Le dividende social sera payé par la société. Il sortira des bureaux du Crédit Social tout comme les dividendes bancaires sortent des bureaux de la banque.

Mais, où va-t-on le prendre ?

Le dividende, c'est de l'argent. L'argent, c'est un chiffre pour compter et acheter la vraie richesse.

S'il y a richesse, il doit y avoir comptabilité-argent.

S'il y a richesse augmentée, il devrait y avoir argent augmenté, donc dividende.

Où va-t-on prendre le dividende ? C'est un chiffre qui comptera la richesse augmentée, l'augmentation sur l'année précédente.

Supposons que la richesse du Canada, cette année, augmente d'un milliard. Il faut un milliard de dollars de plus en circulation. Où prendra-t-on ce milliard de dollars ? Les bureaux du Crédit Social le fabriqueront.

Mais, comment va se distribuer le dividende à tout le monde ? Monsieur, madame, vous aurez un compte du bureau du Crédit Social. Votre nom sera inscrit à ce bureau, et le nom de chaque membre de votre famille.

Le premier de chaque mois, par exemple, vous recevrez un dividende de $800, selon l'augmentation de richesses du pays. Cet argent apparaîtra dans le livre de compte, tout comme les intérêts apparaissent dans votre livre de banque.

C'est bien simple. Et puis ensuite, qu'est-ce qui se passera ? Vous achèterez, si vous voulez, les produits qui s'offrent à vous dans les magasins.

Mais, dit-on, si on donne un dividende à tout le monde, le pays va bien tomber banqueroute !

Voyons, croyez-vous qu'il y a des produits pour répondre à tout cela dans le Canada ? Si tout le monde reçoit un dividende de $800 chaque mois, est-ce que les producteurs vont être capables de nous fournir des produits pour $800 de plus par mois ? Je le crois. Et vous le croyez vous aussi. Qui va tomber en banqueroute, alors ? Vous achetez. Le marchand vend. Le producteur produit. L'ouvrier travaille.

Où est la banqueroute là-dedans ?

Mais, les taxes ! Les taxes n'ont rien à voir avec le dividende. Le dividende, c'est de l'argent nouveau pour acheter le surplus de produits. Ce ne sont pas les taxes qui vont alimenter le dividende. Ce qui alimentera le dividende, c'est l'augmentation de richesses dans le pays.

Le pays s'enrichit-il ? Oui ? Eh bien ! il fait des dividendes, le pays, des dividendes-produits. Le Crédit Social fera des dividendes-dollars pour acheter les dividendes-produits.

« Où va-t-on prendre l'argent » est une question qui ne se pose pas quand on sait que l'argent n'est qu'un chiffre pour représenter les richesses véritables.

Comme ça, c'est merveilleux, le Crédit Social. Sûrement que c'est merveilleux ! C'est aussi merveilleux que le grand progrès de la science moderne.

Mais, il nous faut le Crédit Social tout de suite, parce que le Crédit Social va régler tous nos problèmes financiers, comme l'automobile, la radio et l'aviation règlent nos problèmes de transport !

Comment faire pour obtenir le Crédit Social ?

Commencer par se convaincre soi-même qu'il nous le faut. Et puis, le demander. Le réclamer de nos gouvernements par toutes sortes de pétitions, lettres, téléphones, télégrammes, délégations, visites.

Est-ce que le mouvement du Crédit Social organise toutes ces pétitions-là ?

Le mouvement du Crédit Social ne travaille pas comme les autres mouvements. Il présente des demandes collectives de tout le groupe. Mais surtout, il fait travailler chaque membre du Crédit Social.

Ce sont les apôtres de VERS DEMAIN, qui par leurs pressions et le travail d'éducation dans la population, ont gagné le gouvernement fédéral a décrété en 1952 la loi de l'universalité des pensions de vieillesse, sans enquête. Les créditistes étaient les seuls à les demander « sans enquête ».

Il faut répéter les demandes tant qu'on n'a pas obtenu ce qu'on veut.

Le journal VERS DEMAIN explique le Crédit Social et donne les méthodes pour y arriver. Vous allez lire le journal VERS DEMAIN. Le journal le plus intéressant et le plus utile pour tout le monde. Pour le lire il faut vous abonner. Abonnez-vous à VERS DEMAIN si vous ne l'êtes pas. Et abonnez tout le monde au journal VERS DEMAIN. $20,00 pour quatre ans, ce qui revient seulement à $5.00 par année pour s'instruire et se délivrer. Sollicitez vous-même l'abonnement autour de vous. Tout le monde se fait apôtre du Crédit Social en répandant le journal VERS DEMAIN.

VERS DEMAIN dans toutes les maisons ! C'est le mot d'ordre. Aidez-nous à mettre le Crédit Social dans toutes les têtes par VERS DEMAIN dans toutes les maisons.

Gilberte Côté-Mercier

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