La Convention Nationale de Régina

le lundi, 15 avril 1946. Dans La vie créditiste

À peine revenus de Regina, il nous faut envoyer le "dummy" du présent numéro à l'imprimeur. Impossible d'y inclure un compte-rendu détaillé de la deuxième Convention Nationale de l'Associa­tion Créditiste du Canada, qui a eu lieu à Régina les 4, 5 et 6 avril. Quelques notes seulement.

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Caractères saillants de la Convention :

Six provinces représentées : de Québec à Van­couver. Seules, les Maritimes étaient absentes.

La plus grande harmonie a régné tout au long de la Convention.

Le mouvement s'est définitivement orienté vers la formule politique recommandée par Douglas et adoptée dans la province de Québec : une union non partisane d'électeurs, pour exercer en tout temps le contrôle de l'électorat sur les représen­tants du peuple. Nous considérons la résolution adoptée à cette fin comme la pièce maîtresse de la Convention.

Douglas a été cité plus que jamais à cette Con­vention, et l'on s'accorde de plus en plus à recon­naître en lui, non seulement un maître en doctrine, mais aussi un maître en stratégie politique.

La délégation du Québec a été très appréciée par les autres délégations et a fait sa marque sur la Convention. Les discours de M. Grégoire l'après-midi du deuxième jour, de M. Even à l'assemblée publique du deuxième soir, de Mme Gilberte Côté-Mercier l'après-midi du troisième jour, ont été chaleureusement applaudis.

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La Convention a adopté les résolutions suivan­tes, qui tombent bien dans la ligne politique de l'Union. des Électeurs de la Nouvelle-France :

Protestation contre toute forme d'assurance d'État obligatoire et contributoire ;

Demande de l'abolition des contrôles et de la lour­de bureaucratie qu'ils ont fait naître ;

Demande d'un dividende mensuel de $30 par mois pour adultes à partir de 19 ans et de $15 par mois pour enfants et adolescents en-dessous de 19 ans. (Cet âge de 19 ans a été choisi pour corres­pondre avec le Bill des Droits des Citoyens récem­ment adopté par l'assemblée législative de l'Al­berta.)

Demande d'une pension de $50 par mois pour tous les vieux à partir de 60 ans, et pour tous les aveugles et invalides d'âge majeur. (Ici encore, on s'est arrêté à $50 pour uniformiser la demande ; ce n'est d'ailleurs qu'un minimum, comme le stipule expressément le Bill des Droits des Citoyens.)

Demande de l'exemption d'impôt sur tout reve­nu personnel ne dépassant pas $3,000 par année.

Ces trois dernières résolutions ont été présentées par la délégation de la province de Québec et adoptées à l'unanimité.

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La Constitution a été légèrement amendée pour inclure dans l'exécutif un second vice-président.

L'élection des officiers a donné le résultat sui­vant :

Leader national et Président de l'Association : l'Honorable Solon Low, à l'unanimité.

Vice-Leader national et premier vice-président de l'Association :

J.-Ernest Grégoire, à l'unanimité.

Deuxième Vice-Président : le Major Jukes, de Vancouver, par vote majoritaire au scrutin secret.

Ces trois officiers forment l'exécutif national.

Le Conseil National est composé de cet exécutif et d'un conseil de direction comprenant les prési­dents des organisations provinciales accréditées (donc un par province).

Une séance du Conseil National a eu lieu im­médiatement à la clôture de la Convention. Le Conseil National a élu son chairman (président de séances) pour d'ici la prochaine Convention : c'est le docteur Haldeman, président de la Ligue du Crédit Social de la Saskatchewan.

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En allant et en revenant, la délégation du Qué­bec a rencontré à Chapleau (Ontario) des créditis­tes de l'endroit pendant une dizaine de minutes, et. la Marseillaise créditiste a retenti sur la plate-forme de la gare.

En revenant, arrêt de trois quarts d'heure à Winnipeg. La délégation du Québec a été accueillie en gare par un groupe créditiste de la ville : M. J. Baldwin, M. Emil Johnston, Miss Halderson (an­cienne membre créditiste du parlement-provincial), M. M. T. Carey, M. Croker et Mme A. C. Ben­jamin. Mme Cyril Jessop, du même groupe, était allée à la Convention et revenait sur le même train.

La gare de Winnipeg aussi a vibré sous les accents de la Marseillaise créditiste.

Dans notre numéro du 1er mai, nous donnerons plus de détails sur l'importante Convention de Régina et nous fournirons le texte des principales résolutions adoptées. Nous publierons aussi, très prochainement, les discours de M. Grégoire et de Mme Gilberte Côté-Mercier, ainsi que le schéma du discours doctrinal de M. Even.

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