Haute appréciation des écrits de Louis Even par Mgr Edward M. Frankowski, évêque auxiliaire de Sandomierz, Pologne

le lundi, 01 octobre 2001. Dans Crédit Social

Haute appréciation des écrits de Louis Even par Mgr Edward M. Frankowski, évêque auxiliaire de Sandomierz, Pologne, responsable parmi les évêques de la Doctrine Sociale de l'Église

Nos Pèlerins de saint Michel de Pologne, ont traduit, dans leur langue, les trois brochures de notre fondateur Louis Even, qu'ils ont édité en un seul livre, et ils lui ont donné le titre : « GLOBALNE OSZUSTWO I DROGI WYJSCIA » (L'escroquerie mondiale et le moyen de s'en sortir). La couverture représente Jésus qui chasse les voleurs du temple. Vous lirez ci-dessous la lettre de Mgr Edward Frankowski qui constitue l'avant-propos de ce livre. Sans aucun doute que ces lignes de Mgr Frankowski encourageront les « assoiffés de justice » à lire les écrits de Louis Even et auront aussi pour effet de donner une nouvelle ferveur aux apôtres du Crédit Social qui mènent le bon combat depuis 65 ans.

Avant-propos de Mgr Edward Frankowski, évêque auxiliaire de Sandomierz en Pologne pour le livre de Louis Even qui contient « L'Île des Naufragés », « Qu'est-ce que le vrai Crédit Social » et « Une finance saine et efficace »

La collection « Autour du Crédit Social » rencontre un plus grand intérêt alors que la scène politique et économique de notre pays s'assombrit davantage. Sur les ruines du communisme, occupées par les gens en place lors de l'écroulement du système, se superpose une vague toute aussi destructive de postmodernisme provenant de l'Ouest, le capitalisme sauvage qui vole le peuple, et veut s'accaparer sans scrupule du pouvoir et de l'argent, non pas pour la nation, mais pour quelques-uns. L'État s'abaisse davantage, et les puissances d'argent internationales deviennent plus fortes. Par conséquent, le pouvoir de l'État diminue continuellement au profit des forces du marché. Il semble que Jean-Paul II avait ces tendances à l'esprit lorsqu'il déclarait à Sosnowiec, en Pologne, le 14 juin 1999 :

« Un peu partout, au nom des lois du marché, on oublie les droits de l'homme. Ceci survient par exemple lorsque l'on estime que le profit économique justifie la perte du travail pour quelqu'un qui, en plus du travail perd la possibilité de vivre et de pouvoir faire vivre sa famille. Ceci survient aussi lorsque, pour augmenter la production, on refuse à celui qui travail le droit de se reposer, de s'occuper de sa famille, de programmer sa vie de tous les jours. C'est toujours ainsi lorsque la valeur du travail est définie non pas en fonction de l'effort de l'homme mais du prix du produit, et ceci a également pour conséquence que la rémunération ne correspond pas à la fatigue ».

On pourrait dire que notre nation est devenue semblable au « gigantesque développement de la parabole biblique du riche qui festoie et du pauvre Lazare. L'ampleur du phénomène met en cause les structures et les mécanismes financiers, monétaires, productifs et commerciaux qui, appuyés sur des pressions politiques diverses, régissent l'économie mondiale : ils s'avèrent incapables de résorber les injustices héritées du passé et de faire face aux défis urgents et aux exigences éthiques du présent. » (Jean-Paul II, Redemptor Hominis, n. 16.)

On devrait promouvoir le développement d'un monde meilleur pour la vie publique de notre pays par l'introduction de principes chrétiens, surtout dans le domaine économique. L'argent n'est pas le seul problème, mais c'est le plus urgent à régler, parce que tous les autres problèmes sont causés par l'argent. Les banquiers, qui ont le pouvoir de créer l'argent sont les dépositaires et gérants du capital financier, et gouvernent le crédit et l'administre à leur gré. Ils veulent nous mener au point où, pendant la moitié de l'année, nous vivons de ce crédit, et l'autre moitié, travaillons pour les taxes.

« Par là, ils distribuent en quelque sorte le sang à l'organisme économique dont ils tiennent la vie entre leurs mains si bien que sans leur consentement nul ne peut plus respirer. » (Pie XI, Encyclique Quadragesimo Anno, n. 106.) « L'État... est tombé au rang d'esclave et devenu le docile instrument de toutes les passions et de toutes les ambitions de l'intérêt. » (Quadragesimo Anno, n. 109.)

Le pouvoir de l'argent ou, en d'autres mots, le pouvoir des financiers internationaux, repose dans l'ignorance du peuple. Les financiers perdront leur pouvoir seulement lorsque le peuple découvrira leur escroquerie. L'État retrouvera alors sa force, et toute la société deviendra aussi plus forte. La force politique provient de la force publique. L'application de l'esprit chrétien dans la politique est donc la mission la plus importante et la plus urgente de l'histoire polonaise.

Une réforme économique pourrait être appliquée, spécialement par l'application du système de Crédit Social, qui est en accord avec la doctrine sociale de l'Église catholique. Il semble donc que les propositions financières du Crédit Social ne sont pas seulement dignes d'être considérées par les plus hautes autorités économiques et politiques, mais aussi par la vaste multitude du public, afin d'appliquer ces principes dans notre vie économique et politique. Ces principes nous permettront de comprendre et d'élucider au plus haut point la situation dans laquelle nous nous trouvons présentement, et nous apporteront des solutions en accord avec la doctrine sociale de l'Église catholique.

J'exprime ma reconnaissance et mes remerciements aux membres de la rédaction du journal Vers Demain, ainsi qu'aux auteurs et la maison d'édition de la collection « Autour de la doctrine du Crédit Social », pour tout cela. Ce journal et cette collection n'ont pas seulement une valeur scientifique, mais aussi une valeur de vulgarisation, pour rendre ces idées accessibles à la population. C'est ce qu'est la présente œuvre de Louis Even, « L'escroquerie mondiale et le moyen de s'en sortir ». À tous les éditeurs, rédacteurs et lecteurs de Vers Demain, je vous bénis de tout mon cœur !

† Mgr Edward M. Frankowski

Évêque auxiliaire de Sandomierz, Pologne

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