De Malartic (Abitibi) :
"Il y a quelques années, avant d'avoir étudié le Crédit Social, il aurait été impossible pour moi de parler en public, de discuter sur tel ou tel sujet, et de soutenir avec courage et conviction ce que j'avance aujourd'hui concernant le Crédit Social.
"Mais j'ai passé plusieurs veillées, et je pourrais dire plusieurs nuits presque complètes, à étudier, à prendre des notes, dans la Première Année, puis la Deuxième Année de Vers Demain, les Cahiers du Crédit Social, La Monnaie et ses Mystères, etc. Ce qui me met en position aujourd'hui d'entreprendre des discussions avec qui que ce soit, quelle que soit leur position ou leur importance, et d'en sortir vainqueur, même lorsqu'ils sont bien déterminés à me bloquer.
"Le changement qui s'est opéré en moi est dû au journal Vers Demain et au Crédit Social.
"Et ce n'est pas tout. Je bénéficie pour mes affaires personnelles du développement de mes facultés et des connaissances acquises, par l'étude et l'effort donnés à la cause commune.
"Loin de moi l'idée de me croire supérieur à un autre. Mon seul désir, en écrivant ceci, est que chaque Canadien-Français qui n'est pas encore au courant du mouvement fasse un effort pour étudier ; il se convaincra que le Crédit Social est le moyen efficace pour améliorer notre sort en permanence. L'effort que j'ai fait moi-même peut être répété par beaucoup : il n'y a qu'à s'en donner la peine."
(Roméo Lanoix ; conférencier-causeur, 1943.)