Des Obligations ou de la Monnaie ?

le mercredi, 01 décembre 1937. Dans Cahiers du Crédit Social

"Si notre nation peut émettre un dollar d'obligation, elle peut émettre un billet d'un dollar. L'élément qui rend l'obligation bonne rendrait aussi le billet bon. La différence entre l'obligation et le billet, c'est que l'obligation permet aux marchands de la monnaie de collecter deux fois le montant de l'obligation et un 20 pour cent additionnel, tandis que le numéraire ne paie personne excepté ceux qui contribuent à la base de sa valeur.

"Il est absurde de dire que notre pays peut émettre $30,000,000 en obligations, mais non pas $30,000,000 en numéraire. Les deux sont une promesse de payer ; mais une promesse engraisse l'usurier et l'autre aide le public.

"C'est le public qui constitue la base du crédit du gouvernement. Pourquoi alors le public ne peut-il pas retirer l'avantage de son propre crédit de premier ordre en recevant une monnaie exempte de la charge d'intérêt — au lieu que ce soit les banquiers qui reçoivent le bénéfice du crédit du peuple par des obligations porteuses d'intérêt ?

"Si le gouvernement adoptait cette politique d'augmenter la fortune nationale sans contribuer à nourrir le collecteur d'intérêts (toute la dette nationale est faite de charges intérêt), vous verriez dans ce pays une ère de progrès et de prospérité qui ne pourra jamais venir autrement."

EDISON

Voilà certes une hérésie aux yeux de M. Dunning, qui déclarait au Parlement que la presse à imprimer de la monnaie n'a jamais enrichi une nation. En effet, la monnaie n'est pas la richesse, mais elle est l'instrument nécessaire à l'écoulement de la richesse. L'autre presse, celle qui imprime des obligations, enrichit la nation de dettes : elle est plus agréable aux créanciers et à notre (?) ministre des finances.

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