Dans le Témiscouata

le dimanche, 01 décembre 1946. Dans La vie créditiste

Il y a quelque temps déjà, le 6 octobre, M. J. -Ernest Grégoire tenait trois assemblées dans le com­té de Témiscouata : à St-Éleuthère, Rivière-Bleue et à St-Louis du Ha ! Ha !

Cette excursion dut mettre les adversaires à mal dans leurs bottines, car l'un d'eux, qui ne signe pas son nom, mais qui, s'il n'est pas Jean-François Pou­liot, en est un porte-voix fidèle, glisse le communi­qué suivant dans l'Écho du St-Laurent :

"L'ex-maire Grégoire, vice-président de l'Union des Électeurs, a fait annoncer à son de trompe et de tambour les deux grandes assem­blées qu'il devait tenir dans le comté de Témis­couata dimanche dernier.

"À Rivière-Bleue, à St-Louis du Ha ! Ha !, seu­lement quelques curieux sont allés l'écouter. Après quelques instants, ils ont paru très dé­sappointés."

N'importe quel homme intelligent peut lire entre les lignes : si tel eût été le sort des assemblées de M. Grégoire, l'auteur du communiqué serait resté bien tranquille. Mais c'est justement parce que la vérité est tout autre que l'adversaire sent le besoin de cher­cher à en étouffer les effets.

M. Grégoire, qui est le vice-président de l'Asso­ciation Créditiste du Canada (organisme national) et non de l'Union provinciale des Électeurs, ne joue ni de la trompe ni du tambour. Il va où la cause l'appelle, sans en demander la permission à ceux qui ragent de le voir dans les rangs du Crédit Social.

À St-Eleuthère, après la messe, M. Grégoire parla pratiquement à toute la population. Aux deux as­semblées, l'après-midi et le soir, il y eut des délégués de presque toutes les paroisses du comté. L'orateur fut partout très écouté et vivement applaudi. Puis, ce qui est mieux, tout le comté de Témiscouata s'organise pour se débarrasser de ses politiciens bouf­fons.

Le communiqué cité ajoute :

"La tournée de M. Grégoire dans le Témiscoua­ta a été un tel fiasco que le journal créditiste Vers Demain l'a passée sous silence."

Voilà au moins un rouge qui inspecte à la loupe chaque numéro de Vers Demain. Qu'il reste bien sur ses gardes, car ses attaches politiques sont en danger !

Le journal Vers Demain, en effet, n'a pas fait de rapport de ces trois assemblées du 6 octobre, pas plus que de centaines d'autres assemblées tenues chaque mois un peu partout dans la province, et toutes géné­ralement très fructueuses. Si notre organe devait tout relater des activités créditistes, 32 pages par numéro n'y suffiraient pas.

Dans Kamouraska et l'Islet

Le 10 novembre et les jours suivants, M. Louis-Philippe Bouchard faisait, en compagnie d'Antonio Mignault, commandant du district, une brève tour­née dans Kamouraska et l'Islet. Des assemblées de caractère semi-régional groupaient de belles et enthou­siastes assistances : à St-Denis, sous la présidence du maire M. Garon ; à St-Alexandre, sous la présidence du président local de l'Union des Électeurs, M. Émile Guerette ; à St-Louis, sous la présidence de M. Char­les-Eugène Lévesque, le même qui donna l'hospita­lité aux visiteurs.

Partout, les abonnements levés témoignaient de l'intérêt des auditeurs. Ste-Louise (comté de l'Islet) fournit à la fois le plus gros auditoire et l'abonne­ment le plus élevé, grâce surtout au dynamisme du jeune président local de l'Union des Électeurs, M. Raymond Jalbert.


Livre d'Or 1946-47

Nous inscrivons au Livre d'Or 1946-47 les membres de l'Institut qui ont pris 24 abonne­ments depuis le 1er août 1946. La liste indique la page du Livre d'Or et la date de l'inscription. Chaque page est divisée en trois sections : a, b, c.

5-c Fernand,Gélinas, Val d'Or, 13 octobre.

6-a Juliette Lavigne, Montréal, 13 octobre.

6-b Aurèle Lacoste, L'Ascension, 13 octobre.

6-c Benoît Patry, Laverlochère, 13 octobre.

7-a J.-B. Bureau, Québec, 13 octobre.

7-b J.-E. Ouellette, Tingwick, 20 octobre.

7-c Willie Vaillancourt, Sorel, 20 octobre.

8-a Oct. Comtois, St-Joseph de Sorel, 12 nov.

8-b Pamphile Chouinard, St-Pamphile, 14 nov.

8-c Maurice La jeunesse, Montréal, 14 nov.

9-a Arthur Houle, Drummondville, 20 octobre.

9-b Mme Orner Talbot, Arvida, 24 octobre.

9-c Roger Tardif, Sorel, 24 octobre.

10-a Léopold Duchaîne, Québec, 24 octobre.

10-b Rodrigue Martin, Sorel, 29 octobre.

10-c J.-A. Bernier, Québec, 29 octobre.

11.a Jean Beaulé, Laverlochère, 7 novembre.

11-b. Orner Talbot, Arvida, 7 novembre.

11-c Arthur Beaudoin, Val d'Or, 11 novembre.

12-a Georges de Tonrumcourt, Sorel, 11 nov.

12-b Nap. Fournier, Alexandrie, Ont., 12 nov.

12-c Edmond Major, Drummondville, 12 nov.


LÉOPOLD DUCHAINE

M. Léopold Duchaîne, de Québec, se distin­gue par son assiduité, sa persévérance dans l'action, et par l'application qu'il apporte à son perfectionnement personnel. Le Léopold Duchaîne d'aujourd'hui est cent coudées au-dessus du Léopold Duchaîne d'il y a quelques années. Et cette ascension remarquable, il l'attribue à l'éducation reçue du journal Vers Demain. Nous l'attribuons aussi à son énergique volonté. Com­me Voltigeur de l'Institut d'Action Politique, Monsieur Duchaîne se classa parmi les premiers durant l'exercice 1945-46, avec 129 abonne­ments à son crédit. Et il est encore en bonne voie de briller cette année : depuis le 1er août dernier, il a recruté 36 abonnés, donc 36 mem­bres pour l'Union des Électeurs. Ses activités se déploient surtout dans la ville de Québec et dans le comté de Lotbinière.


Rectification concernant Pontiac

Notre numéro du 15 octobre donnait, en page 3, le détail du vote dans Pontiac. La paroisse St-Bernard de Beauchatel (Evain) fut malheureusement omise par l'imprimeur. Cette paroisse de colons avait donné une énorme majorité — une majorité absolue — à Réal Caouette : 255 voix, contre 102 au libéral, 57 au conservateur, 6 au C.C.F. et 3 au communiste.

Dans notre dernier numéro (15 novembre), page 4, il est écrit : "L'élection a coûté environ 54,200." Tout le monde a deviné l'erreur : l'imprimeur a mis un 5 au lieu du signe de piastre. Il fallait : "L'élec­tion a coûté environ $4,200." L'Union des Électeurs n'a pas la caisse des libéraux ni des conservateurs !


Calendrier 1947

Notre Calendrier 1947 présente deux tableaux : le premier exprime le régime qu'on subit quand les

électeurs ne s'occupent pas de leurs affaires ; le deu­xième montre l'Union des Électeurs en train de dé­molir la dictature qui tyrannise nos vies.

Deux moyens de se procurer ce Calendrier :

    1. Le gagner : on donne un calendrier par deux abonnements reçus au bureau de Vers De­main, jusqu'au 15 janvier.. Autant de calendriers que de fois 2 abon nements ; et cela n'empêche pas ces abon­nements de compter en même temps pour le beau dessus de coussin annoncé ci-contre.

    2. L'acheter : 25 sous l'unité.

Pour la propagande, gagnez-en ou achetez-en plu­sieurs, que vous vendrez ou donnerez autour de vous : ce calendrier annonce l'Union des Électeurs et le jour­nal Vers Demain durant les douze mois de l'année.

Bien que ce calendrier nous coûte le même prix que celui de l'an dernier, nous réduisons son prix de vente à 25 sous, à cause de la qualité très inférieure du papier, dont les bureaucrates du gouvernement sont bien plus responsables que l'imprimeur ou que le fabricant de papier. On n'a pas le choix : régime Gordon.


Lettre à l'Hon. M. Duplessis

Lettre adressée au premier-ministre de la province, par le président de l'Union des Électeurs du comté de Rouyn-Noranda, en faveur des victimes de la silicose et de l'amiantose.

Rouyn, le 11 novembre 1946

Monsieur le Premier-Ministre,

Permettez-moi de venir ce soir plaider auprès de vous la cause des vétérans mineurs du comté Rouyn­Noranda.

Il y a quelque temps, je recevais une lettre de la Commission des Accidents de Travail, me disant que les cas de maladies incurables comme la silicose et l'amiantose ne sont pas "compensables" d'après la Loi des Accidents de Travail.

Je me demande comment il se fait que ces victimes des mines d'or et d'amiante, après plusieurs années au service de la production québecoise et canadienne, ne puissent pas jouir d'une pension de l'État qui leur permettrait d'apprécier à la fois leur province et le gouvernement qui dirige ses destinées. Serait-ce que la province de Québec serait trop pauvre pour leur rendre ce service en regard de ce que les mineurs ont fait pour elle ? Pourtant, la province paie chaque année au delà de 15 millions d'intérêt sur la dette provinciale à ceux qui créent le crédit basé sur la ri­chesse de la nation. Ne serait-il pas plus sage de dis­tribuer cet argent gratuitement à ceux qui sont dans le besoin, comme les mineurs devenus invalides du comté de Rouyn-Noranda et des autres parties de la province ? La réponse est tout indiquée pour un homme de votre compétence.

En tant que président de l'Union des Électeurs du comté Rouyn-Noranda, je vous demande donc, mon­sieur le Premier-Ministre, de faire adopter dès la prochaine session une loi à l'effet que les cas de sili­cose, tuberculose pulmonaire, ou autres maladies con­tractées à la suite du travail dans les mines de la pro­vince, puissent recevoir, sur constatation d'un mé­decin local, la pension d'au moins $60 par mois, ce qui ne serait pas trop pour permettre à ces anciens mineurs de vivre en paix avec leur famille.

Une autre constatation qui pourra peut-être vous sauter aux yeux et vous incliner à abonder dans le sens de cette lettre : Le 16 septembre dernier, la ville de Rouyn a donné une majorité absolue au candidat de l'Union des Électeurs pour le comté de Pontiac. Il n'y aura donc qu'une manière, M. Duplessis, de tenter de ramener les faveurs de l'électorat à l'Union Nationale. Ce sera de ne pas lui ménager la part qui lui revient des richesses de la province de Québec.

La devise de la province de Québec est : Je me souviens. Je suis assuré d'avance que vous saurez vous souvenir du vote du 16 septembre dans le com­té de Rouyn-Noranda. Vous voudrez que le can­didat qui vous représentera aux prochaines élections provinciales ait le plus de chance de gagner. Il ne faudra pas que nous puissions dire aux mineurs que le gouvernement Duplessis n'a pas pensé aux cas de silicose et de maladies propres aux mineurs. Car les mineurs sont en majorité dans le comté qui m'a élu président de l'Union des Électeurs. Or, les mineurs, comme les autres Canadiens français, se souviennent des injustices qu'on leur a faites.

J'espère donc, Monsieur Duplessis, que vous ferez faire sans retard les corrections nécessaires au texte de la Loi des Accidents du Travail.

Votre tout dévoué,

Fernand IPPERSIEL

Président de l'Union des Électeurs du comté Rouyn-Noranda

Primes généreuses

D'ici le 15 janvier, ceux qui prennent des abonnements à Vers Demain auront le bénéfice des primes suivantes :

1.—Calendrier 1947 pour deux abonnements ; au­tant de calendriers que de fois deux abonne­ments. (Ce calendrier se vend 25 sous l'unité) ;

2.—Un dessus de coussin, portant le drapeau cré­ditiste, magnifiquement réussi, pour 15 abon­nements.

Remarquer que la deuxième prime n'exclut pas la première. Les 13 abonnements, qui valent le dessus de coussin à l'abonneur, lui auront déjà fait envoyer 7 calendriers.

Ouverture officielle de la campagne de Roland Corbeil à la Salle des Bazars, Sorel, le dimanche 17 novembre

Sur l'estrade, de gauche à droite : Dr Claude Guertin, St-Joseph de Sorel ; Louis Even, directeur de l'I.A.P., parlant au micro ; Laurent Legault, organisateur-en-chef de la campagne électorale ; Roger Tardif, président de l'Union des Électeurs du comté et président de l'assemblée ; Réal Caouette, M.P., député de Pontiac ; Roland Corbeil, le candidat ; Mme R. Corbeil ; Mme Gilberte Côté‑Mercier, administratrice de Vers Demain ; Gérard Mercier, organisateur-en-chef de l'Union des Électeurs dans la province. — À gauche, sur les marches, le dynamique Louis-Philippe Bouchard.

L'ouverture officielle de la campagne du candi­dat de L'Union des Électeurs dans Richelieu-Ver­chères fut un succès prometteur. M. Roland Cor­beil, connu dans toute la Nouvelle-France comme président provincial de l'Union des Électeurs, fut vivement acclamé. La salle, bondée à plus que sa capacité, ne put contenir la foule de 1,200 à 1,500 personnes venues crier leur confiance dans l'Union des Électeurs.

La ville de Sorel manifestait, dès alors, un cou­rant formidable en faveur de l'Union des Électeurs

et de son candidat. Les campagnes aussi, et elles sont d'ailleurs bien représentées dans la salle.

Les auditeurs ne firent pas qu'applaudir les dis­cours de Gérard Mercier, de Mme Gilberte Côté-Mercier, de Louis Even, du député de Pontiac, Réal Caouette, de l'organisateur-en-chef Laurent Legault et du candidat Roland Corbeil. Ils voulu­rent aussi faire leur part pour assurer une victoire écrasante à ce dernier. La quête dans la salle rap­porta la jolie somme de plus de $700.00.

Plusieurs se sont offerts pour donner, qui une semaine, qui deux semaines, voire cinq semaines

de leur temps ; d'autres ont mis leur auto à la dis­position de l'organisation pour une partie ou pour tout le temps de la campagne.

Tout cela dénote l'éveil d'un peuple fatigué de l'incurie et des trahisons de la politique de partis, écœuré des crises, des guerres, du chômage, des contrôles, des rationnements, de l'insécurité, qui font souffrir toute une population, sans émouvoir des politiciens élus par l'argent des trusts. Nous ne doutons pas que le vote du 23 décembre dans Ri­chelieu-Verchères répétera, en l'accentuant, la for­te leçon du vote de Pontiac.

Partie de l'immense foule massée dans la Salle. — Des centaines, d'enthousiastes durent rester dehors, mais purent entendre les haut‑parleurs.

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