(Suite)
Le vicomte Haldane était Lord Chancelier dans le cabinet Asquith, avant 1914.
Haldane fut éduqué en Allemagne, qu'il appelait son "foyer spirituel". Selon sa propre autobiographie, il comptait parmi ses amis intimes :
Walter Rathenau, Juif financier allemand, chef du cartel électrique allemand A.E.G. ;
Von Gwinner, Juif allemand à la tête de la Deutsche Bank, contrôlant les industries métallurgiques allemandes ;
Lord Rothschild de Tring et autres membres de cette riche famille juive allemande ;
Her Ballin, Juif occupant une place remarquable dans la compagnie allemande de navigation transat- lantique Hambourg-Amérique, contrôlée par la maison bancaire de M. Warburg & ; Cie, de Hambourg.
Sir Ernest Cassel, Juif né en Allemagne, qui fit, avec le Kaiser Guillaume II et avec le chancelier Bethmann-Hollweg, les arrangemnets nécessaires pour que Lord Haldane fût envoyé en Allemagne, en 1912, pour sa fameuse mission de paix.
Lord Haldane, aidé des fonds largement fournis par le Juif Cassel, prit une part importante dans la fondation et le développement de l'École Économique de Londres, conjointement avec le socialiste Sidney Webb, devenu plus tard Lord Passfield.
Le professeur J. H. Morgan demanda un jour à Lord Haldane comment il avait pu persuader Ernest Cassel de faire une si généreuse donation testamentaire à l'École Économique de Londres. Haldane répondit : "Notre but était d'établir une institution pour élever et former la bureaucratie du futur État socialiste."
Vers Demain signale de temps en temps la présence des diplômés de l'École Économique de Londres dans les hautes commissions bureaucratiques au Canada et ailleurs.
Les deux amis de Haldane, les Juifs Rathenau et Ballin, surent tirer parti de la première guerre mon- diale. Bien en grâce auprès du Kaiser, ils obtinrent pour leurs co-religionnaires de gros contrats de pro- duction de guerre : les fortunes juives s'arrondissaient pendant que la mitraille fauchait les soldats chrétiens des deux côtés de la barricade.
Walter Rathenau était sûrement bien renseigné lorsqu'il écrivait dans la Wiener Press du 24 décembre 1921 :
"Trois cents hommes seulement, dont chacun connaît tous les autres, gouvernent les destinées de l'Europe. Lorsque l'un d'eux meurt, le successeur est choisi par les autres dans leur propre entourage. Ces Juifs allemands ont en mains les moyens de mettre fin à toute forme de gouvernement qu'ils jugent déraisonnable."
Sir Edward Goschen, membre de la firme bancaire londonnienne Goschens & ; Cunliffe, était l'ambassa- deur britannique en Allemagne lorsque éclata la guerre de 1914.
Lord Cunliffe, associé des Goschens, fut gouverneur de la Banque d'Angleterre pendant cette pre- mière guerre mondiale.
En janvier 1918, le gouvernement anglais nomma un comité pour étudier les problèmes monétaires en vue de la reconstruction d'après-guerre. Le comité fut présidé par Lord Cunliffe, et un Goschen en fut aussi membre.
C'est ce comité Cunliffe, dont tous les membres sauf un étaient banquiers, qui recommanda le retour à l'étalon-or, expérience qui fut extrêmement ruineuse pour l'Angleterre. Voici les recommandations du comité Cunliffe, Goschen et autres :
1) Restauration de l'étalon-or à sa parité d'avant-guerre ;
2) Taxes élevées, afin de rembourser aux banques une partie des obligations du gouvernement qu'elles détenaient ;
3) Contrôle par la Banque d'Angleterre de toute émission de papier-monnaie ;
4) Remplacement des Bons du Trésor (émis par le gouvernement) par des billets de la Banque d'Angleterre ;
5) Élimination de l'intervention de l'État dans les questions monétaires, le contrôle absolu étant rendu à la Banque d'Angleterre ;
6) Abandon de la politique de reconstruction promise par le premier-ministre, vu que ces projets nécessiteraient la création de crédit et nuiraient au rétablissement de l'étalon-or.
Le comité recommandait donc une déflation radicale. Il se montrait beaucoup plus intéressé au rétablissement de l'étalon-or qu'au rétablissement de la vie économique anglaise.
Faisant foi à ces experts, le gouvernement anglais rétablit l'étalon-or en 1925. Six ans après, il dut de nouveau l'abolir devant la grande misère qui en résulta pour la population.
(A suivre)
