

Page 10
Mars-Avril 2010
Journal Vers Demain, 1101 rue Principale, Rougemont, QC, Canada — J0L 1M0
Tél.: Montréal (514) 856-5714; Rougemont: (450) 469-2209; Fax (450) 469-2601;
www.versdemain.orgC’est du lin
Il est tissé en chevron 3/1, mode de tissage uti-
lisé à l’époque du Christ, mais connu uniquement
pour la soie; il s’agit d’un tissu de qualité; ...
Cette photographie du Suaire, un peu agrandie,
donne une idée de la taille des fils par rapport aux
images; il s’agit du front sur lequel on distingue nette-
ment le caillot formé à partir de l’effraction de la veine
frontale gauche et, en dessous, le début des 2 arcades
sourcilières et la racine du nez.
Il s’agit d’un linge mesurant 4,35 m sur 1,09
m. Ian Dickinson a étudié la métrologie antique
et a découvert que ces dimensions correspon-
daient exactement à 8 x 2 coudées juives, la va-
leur de celle-ci étant connue avec précision grâce
à une baguette en bois, servant à la déterminer,
conservée au musée Petrie de Londres, mesurant
exactement 54,55 cm, ce qui, compte tenu de son
usure, permet d’estimer sa longueur initiale à 54,6
cm. Le Suaire aurait donc bien été fabriqué d’ori-
gine aux dimensions que nous lui connaissons et
selon une mensuration juive. ...
Le Linceul comprend bien entendu 2 faces:
une qui est visible, sur laquelle on peut voir la dou-
ble silhouette humaine, l’autre qui a été recouver-
te d’une toile rouge par les Clarisses de Chambéry
en 1534 pour renforcer le tissu du Linceul; cette
étoffe rouge, en toile de Hollande, est cousue au
Linceul sur toute sa longueur de 15 en 15 cm; elle
rend tout examen de l’envers du tissu impossible;
ce que l’on sait de l’envers nous vient de la Mère
Supérieure des Clarisses qui, avant de coudre cet-
te toile rouge, a examiné l’envers du Suaire et a
dit “y lire les blessures du corps comme à travers
une vitre” et des examens faits en 1978 en décou-
sant un peu les bords de la doublure.
Le Suaire a conservé son apparence étrange
d’image “délavée” jusqu’au 28 mai 1898, jour où
la première photo du Suaire a été réalisée par
Secondo Pia.
Dans sa chambre noire à peine éclairée par
la lumière rouge, au fond du bac de révélateur,
alors qu’il s’attendait à obtenir une image néga-
tive de mauvaise apparence, progressivement, la
silhouette floue habituelle du Suaire se transfor-
mait pour devenir l’image nette d’un mort.
Le Suaire, dont l’interprétation graphique est
malaisée, se comporte en fait comme un négatif
photographique. Par conséquent, si, sur le néga-
tif de la photo du Suaire, la silhouette humaine
prend toute sa vigueur, il n’en va pas de même
pour les taches rosées et les traces de brûlures
qui, elles, deviennent négatives et donc plus diffi-
ciles à interpréter.
Nous pouvons déjà, de cela, tirer une premiè-
re conclusion: la photographie n’a été découverte
qu’autour de 1840 et c’est par hasard et tâtonne-
ments successifs que l’on a trouvé le principe de
la restitution des images par le moyen d’un né-
gatif intermédiaire; on aurait tout aussi bien pu
faire une photographie sans passer par un néga-
tif, comme c’est le cas pour les diapositives, voire
par un tout autre moyen (par exemple la vidéo)
ou même un procédé non découvert à ce jour.
Il a fallu l’invention de la photographie pour que
l’image du Suaire devienne parfaitement compré-
hensible. Est-il concevable qu’un faussaire médié-
val ait pu envisager de créer une œuvre en “néga-
tif“ - notion totalement inconnue, inimaginable et
inutile à l’époque, donnant par surcroît un résultat
d’aspect très médiocre – en se disant que dans
quelques siècles on découvrirait peut-être une
technique permettant enfin de comprendre cette
œuvre? Qui pourrait soutenir une telle hypothèse?
Disons-le tout net, à elle seule la constatation que
le Suaire se comporte comme un négatif photo-
graphique dans sa représentation de la silhouette
et comme un positif dans celle des taches rosées
est déjà presque un argument définitif en faveur
de l’authenticité du Suaire. Mais ne brusquons
rien et continuons à avancer pas à pas.
La tridimensionalité de l’image
L’étude attentive du Suaire avait donné l’idée,
dès le début du XX° siècle, à Gabriel Quidor que
ce “négatif” n’était pas un négatif habituel et qu’il
pouvait exister une relation entre l’intensité de la
coloration de l’image et la distance séparant le
linceul du corps. Avec les moyens de l’époque, il
réalisa un montage permettant de sculpter dans
de la gélatine une représentation en 3 dimensions
de l’homme du Suaire. A sa suite, Paul Gastineau
réalisa une médaille de la face du Suaire en bas-
relief. Mais l’innovation vint de l’informatique:
en 1976, Jumper et Jackson, 2 ingénieurs de la
NASA, utilisant un ordinateur, réussirent à obtenir
une représentation, dans les 3 plans de l’espace,
du corps qui avait laissé son empreinte sur le Lin-
ceul; c’est à partir de cette reconstitution informa-
tique que la statue a été réalisée (voir site).
(suite en page 11)
Plus d’un million de personnes déjà inscrites
à l’Ostension 2010 du Saint Suaire de Turin. Selon
la tradition, il s’agit d’un drap utilisé pour envelop-
per le corps de Jésus dans le tombeau; sans nul
doute, celui-ci «correspond très fidèlement, il en
est ‘le reflet’, au récit littéraire des Evangiles sur la
mort de Jésus».
www.sindone.org. Nous publions
ci-dessous une grande partie de l’étude au point
de vue médicale du Dr François Giraud. Lisez ces
écrits et vous serez convaincus comme l’auteur,
de l’authenticité du Saint Suaire. Une bonne mé-
ditation pour la Semaine Sainte !
Lien pour obtenir l’étude complète du Dr
François Giraud http/
/pagesperso-orange.fr/gira.cadouarn/english/index_gb.htm
Le Saint Suaire, étude
médicale et scientifique
Je n’ai pas eu l’occasion d’examiner person-
nellement le Suaire et ce que j’en connais vient de
mes lectures, de l’observation des photographies
publiées dans les livres et, pour la partie propre-
ment médicale physiopathologie, (étude des mo-
difications pathologiques des fonctions de l’orga-
nisme) et anthropométrie, science de la mesure
physique des caractéristiques humaines), et de
recherches personnelles. On trouvera (sur mon
site) une bibliographie de mes sources principa-
les. Que tous soient remerciés pour l’excellence
de leur travail, avec une mention particulière pour
mon confrère Pierre Barbet qui fut un précieux
guide dans l’abord médical du Suaire; il associait
avec bonheur qualités d’observation, pertinence
des déductions, humanisme et piété.
Mon souhait a été, à la suite notamment de
Pierre Barbet, de décrire simplement l’aspect
médical des images du Suaire et de vérifier leur
concordance avec les connaissances actuelles
.
Il est évident que si je m’intéresse encore au
Suaire de Turin après 20 ans, c’est parce que je suis
convaincu de son authenticité, sans cela il y a belle
lurette que je l’aurais délaissé; mais il est impor-
tant de savoir que ma conviction – qui était bien
loin d’être acquise aux débuts ! – provient de l’étu-
de critique et minutieuse des images du Suaire à la
lumière des publications d’éminents savants.
En effet, je voudrais que le lecteur se fasse sa
propre opinion sur le Suaire en se basant unique-
ment sur des faits démontrés ...
Plusieurs théories s’affrontent sur l’histoire du
Suaire avant 1357. Celle qui semble la plus proba-
ble actuellement est celle de l’identité du Suaire
et du Mandylion. Mais laissons les historiens dé-
battre de la période antérieure à 1357 et appor-
ter leurs lumières sur cette époque de la vie du
Suaire. Nous pouvons toutefois relever quelques
faits historiques et leur date.
Une partie du Saint Suaire. Le Suaire à sa longueur
présente le corps complet de Jésus.
Photo réelle de Jésus sur le Suaire à Turin, Italie
Le pape honorera le Saint Suaire de Turin en mai 2010
Sa Sainteté le Pape Benoît XVI se rendra
à Turin (nord de l’Italie) le 2 mai 2010, à l’oc-
casion de l’exposition du Saint Suaire, pro-
grammée du 10 avril au 23 mai, a annoncé
mardi 27 octobre le cardinal Severino Po-
letto, archevêque de la capitale piémontaise.
En juin 2008, Benoît XVI avait alors déclaré
que cette nouvelle exposition du Saint-Suai-
re constituait «une occasion propice pour
contempler ce visage mystérieux qui parle
silencieusement au coeur des hommes, les
invitant à reconnaître le visage de Dieu».
Le test au carbone 14 du Saint Suaire de
Turin, donnant l’âge du Suaire de 1260 à 1390,
est une grave erreur parce que l’échantillon du
tissu qui a servi au test, provient de la partie
réparée à la suite du feu. Mais des études avec
des moyens modernes sophistiqués, donnent
des preuves irréfutables de l’authenticité du
Saint Suaire. Lisez l’étude minutieuse du Dr
François Giraud: qui décrit en détails toutes les
plaies de Notre-Seigneur qui se trouvent sur le
Suaire.