Mangez des pommes

le mercredi, 01 novembre 1939. Dans Guerre

La désorganisation du service maritime marchand par la guerre a créé un problème pour le pomiculteur de la Nouvelle-Écosse qui écoulait ses fruits surtout en Angleterre. La Gazette de Montréal, du 23 septembre, l’expose à ses lecteurs et fait des suggestions, entre autres :

"Les pommes de la Nouvelle-Écosse sont en danger de se perdre, faute d’acheteurs. Le transport vers l’Europe est devenu plus dispendieux, le service maritime est désorganisé. On suggère que chaque citoyen du Canada achète un ou deux barils de pommes de la Nouvelle-Écosse, ou même davantage. Le bon sens l’inspire, le devoir patriotique le réclame." On demande aussi l’aide du gouvernement pour fournir l’entreposage des surplus qui, autrement, pourriront.

Les citoyens du Canada ne désirent nullement voir pourrir de bonnes pommes et ils ne demandent pas mieux que d’en acheter chacun deux, et même quatre barils — devoir bien agréable qu’on n’aurait pas besoin de nous rappeler si la multiplication des pommes dans les vergers du Canada multipliait proportionnellement et automatiquement les dollars dans les poches des mères de famille. Le gouvernement pourrait aussi se passer de fournir des entrepôts s’il avait appris à fournir l’argent : ce serait plus facile pour lui, plus efficace et plus satisfaisant pour tous.

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