Monseigneur Francois de Montmorency-Laval

le mercredi, 16 avril 2008. Dans Saints & Bienheureux

Fondateur et Père de l’Église de la Nouvelle-France

Monseigneur Francois de Montmorency-LavalFrançois de Montmorency-Laval est né le 30 avril 1623, à Montigny-sur-Avre, en Normandie. Dès ses jeunes années, il désire être prêtre un jour. Afin de s’y mieux préparer, il se fait congréganiste de la Très Sainte Vierge, le 1er mai 1647 et le demeure toute sa vie.

Rêvant de devenir missionnaire, il s’offre, jeune prêtre, pour suivre le Père de Rhodes S.J., en Extrême Orient. Ce projet ayant échoué, la Providence veut que le Roi de France, Louis XIV, le choisisse pour être le premier évêque en Nouvelle-France. Consacré le 8 décembre 1658, deux siècles avant les célèbres apparitions de Lourdes, il choisit pour sa cathédrale le vocable de l’Immaculée Conception de la Vierge Marie, pour lequel il a une particulière dévotion. Le jeune prélat de trente-cinq ans débarque à Québec le 16 juin 1659. Avec une joie immense, les colons français l’accueillent.

Son premier soin est de pousser vigoureusement l’organisation de l’Eglise canadienne.

Aux Pères Jésuites, il confie l’apostolat des missions indiennes. Les prêtres séculiers sont chargés de fonder et de développer paroisses et désertes par toute la colonie française.

Monseigneur de Laval éteint un feu avec le Saint SacrementEn 1663 Il fonde le Grand Séminaire de Québec auquel il confie la formation de son clergé. Cinq ans plus tard il ouvrait le Petit Séminaire. Il entreprend de faire la visite pastorale à travers son immense diocèse. Il parcourt de longues distances, à pied, chaussant les raquettes l’hiver, naviguant en canot quand la glace est disparue, pour visiter son grand diocèse et administrer le sacrement de confirmation. Il a le bonheur de baptiser le grand chef amérindien Garakonthié.

Un jour le feu prend dans la basse-ville. Plein de confiance, Monseigneur de Laval descendit vers le lieu du sinistre, avec le Saint Sacrement. Les flammes s’abaissèrent devant le Saint Sacrement. La basse-ville était sauvée.

Par l’action du dévoué prélat l’Église s’établit et grandit, mais non sans grandes difficultés. De 2500 habitants en 1665, on en comptait 6615 en 1673. Il multiplia les paroisses au point qu’on en comptait 25 en 1681. Son immense diocèse s’étendait de Québec à l’Acadie et jusqu’à la Louisiane alors française.

Mgr de LavalIl implanta partout les dévotions qui subsistent encore aujourd’hui et qui constituent notre force spirituelle: L’Immaculée Conception, saint Joseph, la sainte Famille, le saint scapulaire, la bonne sainte Anne, dont le majestueux sanctuaire attire des millions de Pèlerins aujourd’hui. Mgr de Laval disait en 1681: «Rien n’a plus contribué aux progrès de la Nouvelle-France que la dévotion à la bonne saint Anne».

A son arrivée à Québec, le jeune évêque s’était rendu compte des désordres moraux causés par la traite de l’eau-de-vie dans la colonie. Chez les Indiens les désastres étaient encore plus déplorables. Avec force, Mgr de Laval fera la lutte contre ce désastreux commerce. Il confia la cause aux prières de Soeur Catherine de St-Augustin. Et il dut aller porter une plainte à ce sujet auprès du roi de France; mais quand il revint au pays, il apprit avec plaisir que le commerce de l’eau-de-vie était terminé à cause des tremblements de terre qui avaient secoué la Nouvelle-France, «et les coeurs».

Sans rancoeur, l’évêque résiste aux empiètements de l’autorité civile dans le gouvernement de l’Eglise. Qu’importent les insultes et les dénigrements d’un monsieur de Mésy. Quand, en 1655, ce malheureux gouverneur tombe malade, Mgr de Laval l’assiste à sa dernière heure.

Bref Mgr de Laval fit tant et si bien pour l’établissement de l’Eglise en Nouvelle-France qu’il mérita le titre de Fondateur et Père de l’Eglise canadienne. Il fut béatifié par le Pape Jean-Paul II, en 1980.

Bienheureux François de Montmorency-Laval, nous vous prions de seconder notre Cardinal Marc Ouellet avec la puissance que vous avez dans le Ciel pour redonner à nos Canadiens français le grand esprit de foi de nos ancêtres.

Église de Nouvelle-France

Dimanche, le Jour que le Seigneur s’est réservé, nos ancêtres se rendaient tous à la sainte Messe, à pied, ou en carriole tirée par les chevaux.

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