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Des fins pour lesquelles la sainte Eucharistie a été instituée

le mardi, 01 janvier 1952. Dans Explication du catéchisme de Québec

Explication du catéchisme de Québec — Chapitre vingt-troisième

*268.— Q. Pourquoi Jésus-Christ a-t-il institué la sainte Eucharistie ?

R. Jésus-Christ a institué la sainte Eucharistie: 1. pour nous unir à lui et nous témoigner son amour; 2. pour augmenter en nous la grâce et nous fortifier contre le mal; 3. pour nous donner un gage de la vie éternelle et d’une résurrection glorieuse.

— Jésus-Christ nous unit à lui quand nous le recevons dans la sainte communion.

La Sainte Eucharistie augmente en nous la vie de la grâce: 1. parce que pour recevoir la sainte Eucharistie il faut être déjà en état de grâce; 2. quand nous recevons la sainte Eucharistie, nous recevons Notre-Seigneur Jésus-Christ, qui est l’auteur, le maître de la grâce.

La sainte Eucharistie nous fortifie contre le mal, d’abord parce que, en augmentant en nous la grâce elle diminue par là même la force de nos passions, ensuite parce qu’elle sert de nourriture à nos âmes, comme le pain nourrit notre corps et lui donne des forces.

Enfin la Sainte Eucharistie est un gage de la vie éternelle et de la résurrection glorieuse. Pour comprendre cela, il faut d’abord savoir qu’un gage est un objet qu’on donne à quelqu’un pour lui assurer qu’on lui paiera ce qu’on lui doit ou ce qu’on lui a promis; puis se souvenir que Jésus-Christ a promis une résurrection glorieuse à ceux qui communient saintement, quand il a dit dans l’Évangile: “Celui qui mange ma chair et boit mon sang a la vie éternelle, et je le ressusciterai au dernier jour.”

269.— Q. Comment sommes-nous unis à Jésus-Christ dans la sainte Eucharistie ?

R. Nous sommes unis à Jésus-Christ dans la sainte Eucharistie, par le moyen de la sainte communion.

— Communion veut dire “union avec”. Communier, c’est donc s’unir avec Jésus-Christ, puisque c’est Jésus-Christ que l’on reçoit dans l’Eucharistie par la communion.

*270.— Q. Qu’est-ce que communier ?

R. Communier, c’est recevoir le corps et le sang de Jésus-Christ.

— Quand on communie, on ne reçoit pas seulement le corps et le sang de Jésus-Christ, mais Jésus-Christ tout entier, c’est-à-dire: son corps, son sang, son âme, sa divinité.

On reçoit Jésus-Christ tel qu’il était sur la terre, tel qu’il est mort sur la croix, à la seule différence que maintenant c’est le corps ressuscité et glorieux de Jésus-Christ que nous recevons et que ce corps est caché à nos sens.

Quand les simples fidèles communient, ils ne reçoivent la sainte Eucharistie que sous l’espèce du pain; ils ne boivent pas du vin que le prêtre a consacré, cependant ils reçoivent Jésus-Christ tout entier, car il a été dit au No 258 que Jésus-Christ est tout entier sous chacune des deux espèces...

*271.— Q. Que faut-il pour faire une bonne communion ?

R. Pour faire une bonne communion, il faut être en état de grâce, avoir une intention droite et être à jeun depuis minuit. (1)

— Être en état de grâce pour faire une bonne communion ne signifie pas qu’il faut n’avoir jamais commis de péché mortel, mais qu’il faut que tous les péchés mortels qu’on aurait eu le malheur de commettre aient été pardonnés. Celui qui avant de communier se sent coupable de quelque péché mortel doit donc se confesser et recevoir l’absolution.

*272.— Q. Celui qui communie en état de péché mortel, reçoit-il le corps et le sang de Jésus-Christ ?

R. Celui qui communie en état de péché mortel, reçoit le corps et le sang de Jésus-Christ, mais il ne reçoit pas la grâce et, de plus, il se rend coupable d’un grand sacrilège.

— Celui qui communie en état de péché mortel comment le péché de Judas, un horrible sacrilège parce qu’il profane le plus saint des sacrements, et que la seule pensée d’un pareil péché doit inspirer la plus vive horreur. Quel cœur chrétien ne ressent pas cette horreur au souvenir de la communion de Judas ?

273.— Q. Suffit-il d’être exempt de péché mortel pour recevoir avec abondance les grâces de la sainte communion ?

R. Non, il ne suffit pas d’être exempt de péché mortel pour recevoir avec abondance les grâces de la sainte communion, il faut de plus n’avoir aucune affection au péché véniel, et faire des actes de foi vive, d’espérance ferme et de charité ardente.

— N’avoir aucune affection au péché véniel signifie ne pas aimer le péché véniel et non pas n’avoir aucun péché véniel dans son âme.

Il est très désirable que ceux qui communient fréquemment et quotidiennement soient exempts de péchés véniels au moins pleinement délibérés et qu’ils n’y aient aucune affection, néanmoins il suffit qu’ils n’aient aucun péché mortel avec le ferme propos de ne plus pécher mortellement à l’avenir; avec une sincère disposition, il n’est pas possible que ceux qui communient chaque jour avec de telles dispositions ne se corrigent pas également des péchés véniels et peu à peu de toute affection à ces péchés.

Pour communier avec plus de fruit, il faut veiller à faire précéder la communion d’une soigneuse préparation et à la faire suivre d’une action de grâces convenable suivant les forces, l’âge, la condition et les devoirs de chacun.

Faire des actes de foi vive, c’est dire à Notre-Seigneur qu’on croit de toute son âme que c’est lui qu’on va recevoir. Faire des actes d’espérance ferme, c’est dire à Notre-Seigneur qu’on croit qu’en se donnant à nous il nous comblera de ses grâces. Faire des actes de charité ardente c’est dire à Notre-Seigneur qu’on l’aime de tout son cœur et qu’on désire l’aimer davantage.

*274.— Q. En quoi consiste le jeûne requis pour la sainte communion ?

R. Le jeûne requis pour la sainte communion consiste à n’avoir ni bu ni mangé depuis minuit.

— Quand on dit qu’il ne faut avoir ni bu ni mangé, on entend qu’il ne faut avoir pris aucune nourriture ni aucun liquide, pas même en très petite quantité; une goutte d’eau ou une miette de pain suffisent pour empêcher de communier.

La fumée de tabac n’empêche pas de communier, car elle n’est pas une nourriture; mais il est inconvenant de fumer avant de faire la sainte communion, c’est certainement manquer de respect à Notre-Seigneur.

Il y a encore d’autres dispositions du corps moins nécessaires, il est vrai, que d’être à jeun, mais qu’il ne faut pas négliger; c’est la propreté dans ses vêtements, un extérieur modeste et recueilli.

275.— Q. Est-il permis quelquefois de communier sans être à jeun ?

R. Oui, une personne en danger de mort peut communier sans être à jeun. De plus une personne qui, par maladie, garde la maison depuis un mois et ne paraît pas devoir guérir bientôt, peut, de l’avis de son confesseur, communier sans être à jeun, deux fois la semaine.

— Communier sans être à jeun dans une maladie grave, quand on est en danger de mort, c’est ce que l’on appelle communier en viatique.

Le mot viatique est un mot qui vient du latin et qui signifie “provision pour le voyage”. Ce nom est parfaitement choisi pour désigner la communion qui aide le chrétien à passer de cette vie dans l’autre.

276.— Q. Quand sommes-nous obligés de communier ?

R. Nous sommes obligés, sous peine de péché mortel, de communier pendant le temps de Pâques, et quand nous sommes en danger de mort.

— Tous les chrétiens et même les enfants dès qu’ils savent ce que c’est que l’Eucharistie sont tenus de faire leurs Pâques.

Ce n’est pas seulement l’Église qui nous oblige à communier, c’est Jésus-Christ lui-même, car il a dit: “Si vous ne mangez la chair du Fils de l’homme, vous n’aurez pas la vie en vous”.

La communion que l’on est obligé de faire au temps de Pâques ou quand on est en danger de mort est une bonne communion; celui qui aurait eu le malheur de faire une communion sacrilège, n’aurait pas satisfait à cette obligation, il resterait donc obligé sous peine de péché mortel de faire une bonne communion.

On est obligé de communier quand on est en danger de mort; 1. parce que si l’on va mourir, il est avantageux d’emporter avec soi le gage d’une résurrection glorieuse; 2. parce que dans le moment où l’on a le plus besoin de grandes grâces, on ne doit pas manquer de recourir à celle qui est la plus précieuse et la plus puissante de toutes.

Le Saint Viatique est obligatoire lorsqu’on est en danger de mort, et même “si l’on a déjà communié dans la même journée, il est très fortement conseillé de communier de nouveau au moment où l’on se trouve en danger de mort.” (canon 864 (nouveau canon 921))

La communion est alors obligatoire même pour les enfants qui n’ont pas encore fait la première communion, s’ils ont le discernement suffisant. L’impossibilité seule peut en dispenser. Le danger de mort fait cesser l’obligation du jeûne eucharistique.

277.— Q. Est-il bon de recevoir souvent la sainte communion ?

R. Oui, il est bon et assez fréquemment nécessaire de recevoir souvent la sainte communion, qui augmente en nous la grâce et nous fortifie contre le mal.

— Le désir de l’Église serait que les fidèles fissent la sainte communion tous les jours. La sainte communion n’est pas la récompense de la sainteté, mais le meilleur moyen d’y arriver, puisqu’elle est le vrai remède à nos passions et la source des grâces. La communion fréquente et quotidienne, c’est le régime normal de tout chrétien en état de grâce.

Jésus-Christ a dit: “Mon corps est vraiment une nourriture”; or une nourriture doit être prise assez souvent et régulièrement, sans cela on meurt. C’est le désir de Notre-Seigneur dont les “délices sont d’habiter avec les enfants des hommes” et qui a voulu être dans l’Eucharistie “notre pain de chaque jour”; c’est le désir de l’Église qui souhaite qu’à “chaque messe” les fidèles ne se contentent pas de communier spirituellement, mais reçoivent encore réellement le sacrement eucharistique (Concile de Trente).

Les seules conditions à remplir pour répondre aux désirs de la sainte Église et communier tous les jours sont d’être en état de grâce, d’être à jeun depuis minuit et de s’approcher de la sainte Table avec droiture et piété. Cette “droiture” et cette “piété” consistent à communier, non par routine, par vanité, ou pour des motifs humains, mais pour répondre au désir de Dieu, pour s’unir plus étroitement à Lui par la charité, pour résister à nos faiblesse et à nos défauts par ce divin “remède” de la fréquente communion.

Tous les chrétiens sont donc invités à communier tous les jours, même les enfants dès qu’ayant le discernement suffisant et qu’instruits des principaux mystères de notre sainte religion, ils savent distinguer par la foi le pain eucharistique du pain ordinaire. La Sainte Église désire voir se presser à la Table Sainte, les pauvres, les ouvriers, les marchands, ceux qui vivent dans le saint état du mariage chrétien pourvu qu’ils aient les dispositions suffisantes indiquées ci-dessus.

*278.— Q. Que faut-il faire après la communion ?

R. Après la communion, il faut passer quelque temps à adorer et à remercier Notre-Seigneur et à lui demander les grâces dont nous avons besoin.

— On appelle action de grâces les prières que l’on fait après la communion.

Il n’est pas nécessaire de lire celles qui se trouvent dans le livre. Mieux vaut s’entretenir avec Celui qui est dans notre cœur, lui dire nos bons désirs, le remercier de ses grâces, lui présenter nos résolutions, lui demander les secours dont nous avons besoin pour vivre en bons chrétiens et éviter le péché.

Le jour où l’on a eu le bonheur de communier, il convient d’éviter la dissipation et de se rappeler souvent avec reconnaissance la grâce que l’on a reçue.

 

(1) Cette loi du jeûne eucharistique “ à jeun depuis minuit” n’est plus en vigueur. La loi actuelle du jeûne eucharistique repose sur d’autres normes.

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