La crise du coronavirus, un temps pour la réflexion et le changement

Alain Pilote le vendredi, 01 mai 2020. Dans Éditorial

On ne peut passer à côté : la pandémie actuelle du coronavirus ou COVID-19 (acronyme anglais de COronaVirus Infectious Disease 2019, ou maladie à coronavirus 2019 en français) est vraiment unique dans l’histoire… et elle va même peut-être en changer le cours. Ce n’est pas la première pandémie de l’histoire de l’humanité : il y eut la grande peste dans les années 1300 qui tua de 30 à 50 % des Européens en cinq ans, faisant environ 25 millions de victimes, et la grippe espagnole en 1918-1919, qui contamina plus d’un tiers de la population mondiale, et tua entre 30 et 100 millions de personnes.

Mais la pandémie actuelle de la COVID-19 nous a amené dans une situation jamais vue auparavant ; en quelques jours, c’est toute la société qui a changé radicalement : plus de la moitié de la population de la planète en arrêt — plus de travail jugé non essentiel, plus d’activités sportives ou culturelles, plus de sorties au restaurant, les écoles sont fermées, etc. Même les messes avec public sont interdites, quelque chose qui n’était jamais arrivé pendant les 2000 ans d’histoire de l’Église — même durant les deux guerres mondiales ; une fermeture que même les plus grands dictateurs anti-chrétiens (Staline, Hitler, Mao Zedong, etc.) n’avaient pu accomplir.

Deux nouveaux mots ou expressions se seront ajoutés à notre vocabulaire durant cette pandémie : distanciation sociale et confinement, qui sont tout le contraire d’une vie normale. On va s’en sortir sans sortir, nous dit-on, on va sauver des vies en restant chez nous et ne faisant rien. En ce temps de confinement, une preuve d’amour, ce n’est plus de visiter nos parents ou les personnes âgées, mais justement de ne plus les visiter…

C’est le monde à l’envers, le confinement est en train de rendre tout le monde fou : on a créé un climat de peur et de délation, on n’ose plus sortir de chez nous de peur que nos voisins ou nos compagnons de travail nous transmettent le virus, et on ne se gêne pas pour dénoncer ceux qui osent transgresser les consignes de sécurité sanitaire jusqu’à en sombrer dans l’absurde et l’exagération. La confiance mutuelle est à son plus bas, c’est le contraire du Crédit Social.

L’arrêt des activités économiques entraîne l’inquiétude et l’anxiété parmi la population : puisque les gens perdent leurs revenus, et ne savent pas s’ils pourront faire les paiements pour garder leur maison et nourrir leur famille, les gouvernements n’ont pas eu d’autre choix que d’avoir recours à des plans d’aide financière pour venir en aide directement aux individus et aux entreprises, mais au prix d’un endettement jamais vu auparavant, de dettes qu’on devra rembourser plus tard. (Voir page 32.) Pourtant, le dividende du Crédit Social serait beaucoup plus efficace et moins coûteux que toutes ces aides provenant d’argent-dette. (Voir page 20.)

Bref, tout le monde a hâte que la situation revienne à la normale. Mais justement, on ne sait même pas quand ce retour à la normale aura lieu, et même s’il aura lieu tout court : on nous dit plutôt que les choses ne seront plus jamais comme avant, que le monde va changer, que bien des emplois auront disparu pour de bon, qu’on devra peut-être porter des masques pendant longtemps, etc..

Parlant de changement, nous savons que les financiers travaillent depuis longtemps à imposer un gouvernement mondial (par force ou par consentement, disait en 1950 le financier Paul Warburg devant le Sénat américain), et il semblerait bien que cette pandémie de la COVID-19 arrive à point nommé pour l’avancement de leur plan à vitesse grand V.

D’un point de vue spirituel, quel sens donner à cette pandémie ? Cette pandémie est-elle un châtiment, une punition de Dieu ? Non, elle est plutôt un avertissement : Dieu nous aime infiniment et veut notre salut, et dans sa toute-puissance, il peut se servir d’un mal pour en faire germer un plus grand bien. Dans ce cas-ci, Dieu se sert de ce virus (qu’il n’a pas créé, mais simplement permis) pour nous réveiller, nous sortir de notre torpeur. Dieu ne nous abandonne pas, il souffre et est à côté de nous pendant cette pandémie pour nous soutenir dans cette épreuve.

En fait, on peut même trouver de bons côtés à cette pandémie : puisqu’on n’a pas le choix d’être confinés, pourquoi ne pas profiter de ce temps libre pour réfléchir sur ce qui est vraiment essentiel dans notre vie, pour prier en famille. De plus, cette pandémie peut nous ouvrir les yeux sur les limites du système financier actuel, de la mondialisation, de nos comportements et habitudes de consommation. Les financiers veulent profiter de cette pandémie pour imposer leur gouvernement mondial tyrannique, mais pourquoi ne pas profiter nous aussi de cette pandémie pour offrir une solution plus respectueuse de la personne humaine, la démocratie économique telle qu’enseignée par Douglas et Louis Even, le dividende social à tous pour garantir la sécurité dans la liberté, pour l’avènement d’une véritable civilisation de l’amour. Si nous agissons ainsi, comme le dit le slogan du jour, alors ca va effectivement bien aller !

Alain Pilote, rédacteur

Alain Pilote

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