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À Sherbrooke

le mercredi, 01 mai 1940. Dans En lisant les journaux

À une assemblée politique de l’Union Nationale à l’hôtel de ville de Sherbrooke, le 15 avril, les trois députés présents, l’Hon. J.-S. Bourque (Sherbrooke), Antonio Barrette (Joliette), et Roméo Lorrain (Papineau), au cours de leurs discours, invitaient les citoyens à faire leurs suggestions et formuler leurs demandes, pour que les hommes publics les étudient.

Ils n’attendirent pas longtemps. L’assemblée allait se clore lorsque M. Henri Dubuc, le grand propagandiste du Crédit Social dans Sherbrooke et les Cantons de l’Est, s’avança et demanda la parole.

Le président : Je ne sais pas pourquoi vous demandez la parole, mais l’assemblée n’est pas pour cela.

Henri Dubuc : MM. les députés nous ont invités à formuler nos demandes et ont dit que nous serions écoutés.

Et sans plus, M. Dubuc commença immédiatement la lecture de la résolution suivante :

ATTENDU que le problème du chômage existe depuis plus de 10 ans et qu’il s’aggrave de plus en plus dans notre province malgré la guerre européenne ;

ATTENDU que le nombre des jeunes sans-travail de notre province augmente d’une façon décourageante chaque année ;

ATTENDU que le pouvoir d’achat diminue de plus en plus par rapport aux dettes, municipales, provinciales et fédérales ;

ATTENDU qu’il y a surabondance de produits, que notre province est reconnue comme étant riche en ressources naturelles, et, que malgré tout, des milliers sont encore privés du nécessaire ;

ATTENDU que pour résoudre ces problèmes, le gouvernement provincial doit nécessairement prendre le contrôle du CRÉDIT de la même manière ou à peu près que celui de la Province de l’Alberta ;

ATTENDU aussi que le contrôle, même partiel, du CRÉDIT de la Province de l’Alberta a diminué le chômage dans cette province de 11.09 pour cent pendant le premier semestre de 1939 ;

ATTENDU que ces questions doivent être étudiées d’une façon sérieuse afin d’en venir à des conclusions pratiques, et de résoudre une fois pour toutes le grand problème du chômage qui mine surtout notre jeunesse, notre plus belle richesse nationale ;

IL EST RÉSOLU qu’au nom des 1800 créditistes enregistrés de Sherbrooke, l’Honorable J.-S. Bourque soit prié d’insister à la Chambre Législative pour que le gouvernement de Québec étudie les moyens de résoudre le chômage et d’améliorer le sort des familles en utilisant, sans taxes et sans s’endetter, l’immense crédit producteur de la province de Québec.

Lecture finie, pendant que la majorité de la salle applaudissait, M. Dubuc remit la résolution au député provincial qui accepta de la recevoir sans commentaires et en interdisant tout autre discours.

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