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On nous questionne

le mardi, 01 juin 1937. Dans Cahiers du Crédit Social

Lorsqu'un individu voudra emprunter du crédit, devra-t-il nécessairement et uniquement s'adresser au gouvernement (ou à ses officiers, ou créatures) ? Le gouvernement aura alors seul le pouvoir de donner le crédit à qui il veut : source de favoritisme sans pareil.

Sinon, comment l'industriel empruntera-t-il des particuliers indépendants du gouvernement ?

Le Crédit Social ne confie pas du tout au gouvernement, pas même à la Commission de Crédit National, la fonction de prêteur d'argent aux industriels ou à qui que ce soit. Ce serait certainement une occasion de favoritisme sans pareil, ou d'ingérence d'État. Le Crédit Social est à l'exact opposé.

La Commission ou Office du Crédit National émet toute la monnaie nouvelle nécessaire pour écouler la production actuelle et permettre le développement progressif de la capacité de production. Mais il n'émet point cette monnaie du côté producteur, entre les mains des industriels. Toute monnaie nouvelle va au consommateur, pas sous forme de prêt, mais de dividende, par le double mécanisme du dividende direct et de l'escompte compensé. Il n'y a pas de remboursement à envisager.

Pour ses emprunts l'industriel s'adresse, soit à des particuliers, soit surtout aux institutions, auxquelles les particuliers confient leurs surplus. Ces institutions pourront très bien être les banques, mais non pas des banques créatrices de monnaie. Dans une localité où existe une Caisse Populaire, les sociétaires savent où emprunter. Ce qu'ils empruntent n'est pas une création de monnaie nouvelle, mais une réunion des épargnes des sociétaires. Les banques feront de même, agissant comme réservoirs d'épargnes et offices de placement, différant des Caisses Populaires en ce qu'elles opèrent sur un plus vaste territoire et traitent avec des clients qui ne sont pas nécessairement actionnaires.

Mais y aura-t-il suffisamment de surplus disponibles ? Certainement, puisque l'émission totale de monnaie par le mécanisme créditiste prévoit non seulement l'écoulement de la production, mais le développement de la capacité de production à mesure que les exigences du consommateur et les possibilités du producteur le permettent. Mais la monnaie prend un autre chemin : elle passe par la consommation pour financer la production (Voir Cahier No 3).


LA CRISE ET SON REMÈDE, LE CRÉDIT SOCIAL

par ARMAND TURPIN, Industriel de Hull Brochure de 80 pages-10 sous —S'adresser à l'une des adresses suivantes :

Ligue du Crédit Social de Hull, 210, rue Montcalm, Hull, P.Q.

H. Georges Grenier, 1368 Notre-Dame, Trois-Rivières, P.Q.

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