Avec le Dividende Social, la machine devient l’alliée de l’homme, et non son ennemie

le mardi, 01 janvier 2019. Dans Dividende Social

En 1850, au tout début de la Révolution industrielle, l’homme faisait 20% du travail, l’animal 50%, et la machine 30%. En 1900, l’homme accomplissait seulement 15% du travail, l’animal 30%, et la machine 55%. En 1950, l’homme ne faisait que 6% du travail, et les machines accomplissaient le reste — 94%. Et nous n’avons encore rien vu, puisque nous entrons maintenant dans l’ère de l’ordinateur. Une «troisième révolution industrielle» a commencé avec l’apparition des transistors et de la puce de silicone, ou microprocesseur.

Regardez la caricature en page couverture: c’est un fait, le progrès — l’automation, les robots, la technologie — remplace de plus en plus le labeur humain. Les ouvriers ainsi rempla­cés par la machine se retrouvent sans emploi. La technologie est-elle donc un mal? Faut-il se ré­volter et détruire les machines parce qu’elles prennent notre place?

Non; si le travail peut être fait par la machine, tant mieux, puisque cela permet à l’homme de se consacrer à d’autres activités, des activités libres, des activités de son choix. Mais cela, à condition de lui donner un revenu pour remplacer le salaire qu’il a perdu avec la mise en place de la machine; sinon, la machine, qui devrait être l’alliée de l’homme, devient son adversaire, puisqu’elle lui enlève son revenu et l’empêche de vivre. Le Pape Jean-Paul II avait dit à Toronto, le 15 septembre 1984:

«La technologie a tant contribué au bien-être de l’humanité; elle a tant fait pour améliorer la condition humaine, servir l’humanité et faciliter son labeur. Pourtant, à certains moments, la technologie ne sait plus vraiment où se situe son allégeance: elle est pour l’humanité ou contre elle... Pour cette raison, mon appel s’adresse à tous les intéressés... à quiconque peut apporter une contribution pour que la technologie qui a tant fait pour édifier Toronto et tout le Canada serve véritablement chaque homme, chaque femme et chaque enfant de ce pays.»

Un dividende à chaque homme, chaque femme et chaque enfant du pays, afin de pouvoir acheter la production faite par la machine: voilà ce qui ferait véritablement la technologie servir tous les Canadiens, et faire de la machine l’alliée de l’homme.

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